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Rubrique Pousse avec eux

Les « pour », les « contre » et ma lettre au gouverneur de l’État de Virginie !

Ould Kaddour. Le souci du détail, même dans le choix du costume. Bleu…

… pétrole !

L’Algérie est divisée. Partagée. Déchirée, même ! Il y a ceux qui estiment que l’on n’aurait pas dû réserver cet accueil à Ould Kaddour, le qualifiant d’humiliant, de dégradant et de non-conforme aux droits humains et à la présomption d’innocence. En face, il y a ceux qui avouent avoir joui pleinement du spectacle de sa descente d’avion et de ses grosses suées sous les caméras gourmandes. Bon, il y a aussi un troisième groupe. Ceux qui auraient souhaité qu’on brûle Moumène La Débrouille dès son arrivée. Ou qu’on le pende haut et court. Techniquement, cette option-là n’était pas réalisable, l’aéroport international d’Alger n’étant pas équipé d’un bûcher ou d’une potence. Du moins, pas encore ! Donc, en gros et dans le détail, deux approches et une fracture. Les fractures en ces temps de Covid ne sont jamais bonnes. Les hôpitaux ont décalé, repoussé, voire annulé toutes les interventions sans lien direct avec la pandémie, et les services orthopédiques ont été de facto reversés aux soins Covid. Donc, encore une fois, en gros et dans le détail, nous en sommes toujours au même point, deux options et une fracture insoignable face au cas Ould Kaddour. Comment recoller les morceaux entre ceux qui estiment que toute personne doit bénéficier de son droit à l’image et à un traitement humain, et ceux qui regrettent que l’ancien P-dg de Sonatrach n’ait pas été enduit de goudron et saupoudré de plumes dès son pied posé sur le tarmac Houari-Boumediène ? En appliquant la loi et rien que la loi ? C’est une option. Je rappelle que Djidji, dès son discours d’investiture, avait assuré qu’il n’était pas là avec un esprit de vengeance et que sa mission première était le rétablissement des liens de confiance entre l’État et le citoyen, notamment à travers une justice indépendante. Intéressant ! Mais ça ne résout pas pour autant le problème. Ça le complexifie même ! Aux deux groupes précédemment cités, vont alors succéder deux autres : ceux qui attendront à l’aéroport international d’Alger que la justice soit rapatriée. Et les plus optimistes, au fond : ceux qui s’apprêtent à accueillir comme un héros le kiyass, le masseur de Moumène, de retour des Jeux Olympiques. Et moi ? Où je me situe dans tout ça ? Je vous avoue que je suis un peu pris en ce moment, totalement concentré sur la rédaction d’une lettre au gouverneur de l’État de Virginie ! Une bafouille dans laquelle je lui dis tout le bien que je pense des relations bilatérales que la Dézédie entretient avec la Virginie et de l’excellent climat qui règne entre nous, notamment en matière de circulation des personnes. En attendant sa réponse, je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

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