Placeholder

Rubrique Régions

Aïn Defla Des distributeurs et des détaillants «décrètent» le prix du sachet de lait entre 30 et 35 DA

Sur le territoire de la wilaya de Aïn Defla et des wilayas voisines, le prix du sachet de lait à 25 DA appartient maintenant au passé.
Les différents intervenants dans la commercialisation du lait, sauf bien entendu le transformateur, ont mis en place un système qui, au fil des mois, a pratiquement imposé au consommateur un prix variant de 30, 33 et même 35 DA le sachet, au grand dam des organes de contrôle, en usant de stratagèmes qui laissent le client quasiment impuissant, obligé d'acheter, de guerre lasse, et subir le diktat des uns et des autres, préférant payer plus que d'avoir à courir d'un détaillant à un autre, pour pouvoir ramener à la maison quelques sachets du précieux liquide. Pourtant, et selon certains distributeurs, le complexe de transformation laitier de Arrib produit suffisamment de lait, plus de 100 000 litres par jour, et fournit non seulement la wilaya de Aïn Defla mais aussi les wilayas de Tipaza, de Médéa et de Chlef. Donc, l'offre à la vente est appréciable, même si elle demeure en deçà des attentes, par insuffisance des quantités de poudre que commercialise et distribue l'Onil (Office national des industries du lait) alors que les capacités de transformation du complexe sont à même de produire jusqu'à 4 fois plus, selon d'anciens employés de l'usine de transformation.
Les raisons de l'augmentation du prix du sachet de lait et des perturbations dans la distribution sont multiples, nous a-t-on indiqué. Il y a d'abord le prix officiel, à savoir 24,10 DA à sa sortie d'usine. Un distributeur qui vient de Tipaza avec son camion et tous les frais inhérents à son commerce, le coût du transport, les impôts et taxes, la main-d'œuvre, les pertes, est obligé de le revendre à 25 DA, soit avec un bénéfice de 0,90 DA par sachet. En résumé, lorsque le distributeur effectue le déplacement à partir de Tipaza, aller et retour, avec 1000 sachets, il réalise un bénéfice total de 900 DA. L'un de ces distributeurs nous dira «Je travaille à perte». Il arrive que dans ce contexte, ces distributeurs sont soudoyés et il leur est proposé l'acquisition de toute la cargaison à 27, 28, et même 30 DA, et à ce prix, certains n'hésitent pas une seconde à vendre sur la route du retour, gagner plus et plus vite sans avoir à le distribuer de détaillant à détaillant. Autre raison, parmi tant d'autres, certains détaillants se font complices de certains distributeurs, en accusant réception, en se faisant délivrer un bon de livraison de, à titre d'exemple, 50 sachets au lieu de 200, les 150 autres sachets, le distributeur les revend ailleurs à prix majoré. En concomitance avec d'autres dérivés (yaourts, petit-lait et autre lait caillé)
Autre exemple qu'on nous a cité, lorsque le détaillant se fait livrer les quantités inscrites désignées sur la feuille de route, il en vend une petite quantité à un petit nombre de clients, 1 ou 2 sachets par client, puis baisse le rideau. Le reste des quantités réceptionnées est revendu par des chemins détournés à prix majoré. On nous a expliqué aussi que les pénuries et les chaînes ne sont visibles que dans les milieux urbains, Khemis Miliana, Miliana, Aïn Defla, El Attaf pour ne citer que ces localités, car le plus gros des quantités de lait est revendu en milieu rural ou en zones éparses, à 30 et 35 DA pièce.
Autre comportement constaté : le consommateur n'a pas beaucoup le choix, il préfère faire le sacrifice de payer plus cher et ne pas avoir à faire le tour de tous les magasins, à passer des heures dans les files d'attente pour ramener quelques sachets de lait à la maison. Beaucoup de personnes imputent cette anarchie au Complexe laitier alors qu'il n'a pas pouvoir de s'instituer comme institution de contrôle des prix, son rôle n'étant que de transformer du lait en poudre et de le vendre à des distributeurs dûment agréés.
En résumé, la responsabilité de cette anarchie est partagée par les différentes parties intervenantes dans ce processus commercial à savoir, la production en deçà des attentes et, pour insuffisance de matière première, certains distributeurs, certains détaillants et d'autre par les organismes dont la mission est de veiller à l'application de la réglementation. Un véritable imbroglio dont l'ultime victime est le consommateur.
Karim O.

 

Placeholder

Multimédia

Plus

Les + populaires de la semaine

(*) Période 7 derniers jours

  1. Coupe du monde de gymnastique L'Algérienne Kaylia Nemour s'offre l'or à Doha

  2. Affaire USM Alger - RS Berkane La décision de la CAF tombe !

  3. Demi-finale aller de la Coupe de la CAF Le match USM Alger - RS Berkane compromis, Lekdjaâ principal instigateur

  4. Le stade Hocine-Aït-Ahmed de Tizi-Ouzou pourrait abriter le rendez-vous La finale se jouera le 4 mai

  5. Coupe de la CAF, le match USMA-RS Berkane ne s’est pas joué Les Usmistes n’ont pas cédé au chantage

  6. Temps d’arrêt Lekdjaâ, la provocation de trop !

Placeholder