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Rubrique Régions

BOUMERDÈS L’eau salée destructrice au cœur de la plaine du Bas-Sebaou

L’eau potable est coupée à des dizaines de foyers. Des centaines d’hectares de terres à haut rendement de la très fertile vallée du Bas-Sebaou qui s’étale, à l’est de la wilaya de Boumerdès, entre les communes de Baghlia et Sidi-Daoud, risquent dans le moyen terme de ne plus donner aucune récolte.
L’AEP de plusieurs localités de la région est coupée. La cause, la salinisation de la nappe phréatique. Cette pollution est la conséquence de la surexploitation de l’eau pour les cultures intensives, disent certains techniciens. Il y a aussi le pillage du sable qui cause aussi sa part de dégâts. Les terres situées dans l’axe Baghlia — Sidi-Daoud étaient, jadis, réputées pour la qualité des cultures maraîchères et des agrumes cultivés en masse mais qui voit désormais le raisin de table irrigué (le Sabéne majoritaire) se substituer aux cultures maraîchères.
Dans la synthèse de l’étude qu’il a réalisée sur ce phénomène qui pourrait effectivement «désertifier» des centaines d’hectares, le docteur Abdesselam Malek, de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou, écrivait : «La qualité des eaux souterraines de la nappe du Bas-Sebaou entre Baghlia et Tagdemt (commune de Dellys, ndlr) se détériore d’année en année. Les forages d’AEP alimentant Dellys et Bouberak (commune de Sidi-Daoud, ndlr) ont été progressivement abandonnés à cause de la forte salinité de leurs eaux. Les fortes salinités se rencontrent de plus en plus loin de la mer jusqu’au niveau de Sidi-Daoud. La pollution de la nappe par contamination par l’eau de mer est nettement avérée.»
Selon lui, les valeurs de cette contamination dépassent de 4 ou 6 fois la norme de potabilité. Il affirme en outre : «Ces eaux sont néfastes y compris à l’agriculture. Les teneurs en NaCI les rendent impropres à l’irrigation.»

La sécheresse aussi en cause
La sécheresse et l’absence de crues venant du Djurdjura qui refoulent l’eau de mer en plus de la surexploitation de la nappe accentuent ce phénomène.
En conclusion de son étude, le docteur Malek propose l’installation d’une digue provisoire d’une longueur de 200 mètres sur 5 mètres pour faire barrage à l’eau salée. «Des études plus approfondies seront à mener pour des aménagements définitifs», propose l’universitaire.
Le DRE (directeur des ressources en eau) de Boumerdès, que nous avions questionné, pense que ce bouleversement est d’ordre environnemental. Il sollicite sa tutelle pour un financement des travaux de l’ordre de 48 millions de dinars. Il a appuyé sa demande à l’aide d’une fiche technique.
Les autorités de cette wilaya attendent l’argent pour lancer les travaux qui deviennent de jour en jour urgents.
Abachi L.

Le désarroi des propriétaires d’habitations sans actes de propriété

Le dysfonctionnement et les mésententes entre des administrations locales ont jeté 140 familles dans le désarroi. Cette situation dure depuis des décennies.
Les acquéreurs des 140 villas d’El-Kerma (ex-Figuier) dans l’est de la commune du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès demandent au wali d’intervenir pour leur permettre de jouir de leur droit de propriétaires. Ils en sont privés, pour certains acquéreurs, depuis les années 1990, date à laquelle ils ont payé le prix de vente à l’ex-EPLF (Entreprise de promotion du logement familial) dissoute mais l’ENPI (Entreprise nationale de promotion immobilière) a récupéré l’actif et le passif.
Dans leur lettre collective adressée au wali de Boumerdès et dont nous sommes en possession d’une copie, ces propriétaires écrivaient : «Le règlement de la situation juridique et administrative de nos maisons perdure depuis plus de 20 ans pour certains. C’est dire toute la patience dont nous avons fait montre jusqu’à maintenant.»
Les signataires de cette missive adressée à la cheffe de l’Exécutif de la wilaya rappellent «le désarroi et la frustration qui sont les nôtres de ne disposer d’aucun titre de propriété officiel qui nous rassure et qui nous met en confiance». Et de conclure : «Nous fondons beaucoup d’espoirs en votre intervention et en votre capacité à solutionner les problèmes soulevés par notre demande d’assainissement de notre situation.»
A. L.

Les vignettes automobiles au compte-goutte !

Mohamed Mokri, président de l’Association des diabétiques de Boumerdès est en colère, pas à cause du Ramadhan, il nous a appelé de Boudouaou, où il est parti de la ville de Boumerdès à la recherche d’une vignette de 500 dinars, sans résultat. «Pendant 4 jours de suite, je me suis présenté au service des impôts de la ville de Boumerdès, à chaque fois j’ai fait la chaîne pour entendre le fonctionnaire me dire qu’il n’y a plus de vignettes de 500 dinars. J’ai demandé à payer la vignette de 1 000 dinars pour ne plus perdre mon temps devant les guichets des administrations. On me refuse cette solution. C’est aberrant. Je me présente pour verser de l’argent à l’État, on me renvoie», ironise-t-il.
Selon lui, ce n’est pas la faute des services des impôts, mais celle de cette institution qui distribue des vignettes au compte-goutte.
A. L.

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