La plus importante ville de la wilaya de Mila, en l’occurrence Chelghoum-Laïd, ne possède pas d’accès direct sur l’autoroute Est-Ouest qui la frôle, pourtant, de très près, ce que les Chelghoumis ont jugé inadmissible et aberrant.
Long de 53 kilomètres, le tronçon autoroutier qui traverse la wilaya, dans sa partie sud, passe par Tadjenanet, Chelghoum-Laïd et Oued-Athmania et n’offre à la wilaya que deux accès, l’échangeur de Tadjenanet à plus de 10 km et celui d’Oued-Athmania à une vingtaine de km, d’où le mécontentement de tous les habitants de la ville qui ne cessent de revendiquer «leur propre échangeur», et ce, depuis l’inauguration de ce tronçon en 2010. Ils font front derrière leurs représentants aux assemblées élues (APN et APW) et, particulièrement, le P/APW monsieur Houssem Barket qui a fait la promesse de continuer à presser les autorités en charge de ce dossier, jusqu’à son aboutissement, d’autant plus que les hommes d’affaires et autres riches entrepreneurs de la ville se sont proposés de prendre en charge le financement des travaux de réalisation. Mais d’autres contraintes persistent, entre autres l’étude technique, l’expropriation et les indemnisations mais aussi et surtout, la faisabilité par rapport aux deux centres de péage qui sont en réalisation du côté des échangeurs de Tadjenanet et d’Oued-Athmania et cette dernière semble être la plus insurmontable des contraintes, d’où la réticence malgré les promesses données par tous les ministres qui se sont succédé à la tête de ce département, depuis Amar Ghoul jusqu’à Abdelghani Zâalane, mais en vain, d’autant plus que les travaux de réalisation de ces stations de péage touchent à leur fin, comme mentionné dernièrement par les responsables de l’Algérienne des autoroutes (ADA), qui ont promis de livrer au plus tard début 2019, huit des quinze stations prévues sur la partie orientale de cette infrastructure, à savoir celles situées entre Bordj-Bou-Arréridj et Constantine (BBA 2 – Sétif 3 – Mila 2 et Constantine 1).
Le wali de Mila, monsieur Mohamed Amieur, a tenu à informer les intervenants lors de la 4e session de l’APW qui s’est tenue la semaine dernière et qui a vu l’inscription dans l’ordre du jour du dossier des travaux publics. Les autorités de wilaya ne ratent aucune occasion pour soulever cette doléance, légitime, au ministre en charge mais monsieur Zâalane n’a donné aucune réponse pour le moment. Le wali a chargé le directeur de wilaya du secteur de «continuer à défendre et d’insister auprès de sa tutelle, jusqu’à l’aboutissement final».
Chelghoum-Laïd aura-t-elle son propre échangeur pour accéder à l’autoroute ? Rien n’est moins sûr, mais c’est là une question qui continue à tarauder l’esprit de toute une population !
A. M’haimoud
