M. Mohamed Hadjar, wali de Naâma, a ordonné aux services concernés de procéder au lancement d’une campagne de lutte contre la leishmaniose, et ce, dans le but d’éradiquer les réservoirs porteurs des parasites provoquant cette maladie.
Pour éviter donc, d’en arriver au dernier stade de la maladie, les services des communes, ont procédé au lancement de cette campagne qui a débuté dans certaines communes le 15 septembre dernier.
Une phase d’aspersion d’insecticides touchera l’ensemble des communes de la wilaya comme elle touchera l’ensemble des réservoirs se trouvant dans les groupements d’habitations dans les zones rurales ainsi qu’à travers tous les centres urbains de la wilaya.
Cette énième campagne de lutte, qui durera un mois, doit également viser l’environnement immédiat, notamment, les nids porteurs des parasites, les décharges sauvages et les «zribas» (abris de bêtes et écuries). Pour rappel, le nombre de cas de leishmaniose cutanée a connu un «net» recul dans la wilaya par rapport aux années précédentes, avec un recensement de 154 cas durant les huit mois de l’année en cours, contre près de 200 cas relevés durant l’année 2017, 253 en 2016, 420 en 2015.
C’est une grande amélioration de la situation par rapport à la période allant de 2009 à 2013, où le nombre oscillait entre les 600 cas à plus de 700 cas par an. A chaque campagne, des moyens humains et matériels sont requis et mobilisés pour assurer la réussite de la prévention. De ce fait, les services chargés de cette opération, appellent la population à faciliter la tâche aux agents pulvérisateurs afin de pouvoir accéder aux habitations vétustes et les informent que les produits utilisés sont d’une grande efficacité contre le virus et sans danger pour l’être vivant.
La leishmaniose cutanée se compose de deux groupes : Orientale (leishmania tropica) et sud-américaine (leishmania brasilia). Elle est appelée chez nous le bouton d’orient (ou le bouton de Biskra). Le virus provient, selon les analyses microscopiques, de piqûres des phlébotomes, un insecte de petite taille des pays tropicaux.
Le traitement doit lutter contre la surinfection, et le vaccin B.C.G., est, selon les études, pratiqué chez les sujets qui sont atteints de la leishmaniose. Dans tous les cas, la prévention, elle, demeure toujours l’aspect primordial pour épargner la gravité des maladies, voire épargner des vies humaines.
B. Henine
