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Rubrique Soit dit en passant

Ailleurs, les miss ont mieux évolué !

Tendez-leur le micro et elles vous renverront sans mesurer la gravité de leur propos, à cet âge où l’on enterrait vivantes les filles tout juste nées et qui allait justifier le contrôle futur de l’évolution de ces dernières. Offrez-leur l’occasion de s’en revendiquer, en rendant hommage aux nombreuses aînées qui ont offert leur vie pour les libérer du statut d’indigènes et elles braderont leur futur contre un statut bien plus avilissant.
Troquer une volonté d’évoluer en femmes libres contre celui de figurantes dans un jeu pervers qui interdit toute prise de conscience et les met à l’écart d’un monde qui leur apprend à dire NON !
Bonjour à toutes et à tous ! Je suis contente de vous retrouver. Merci pour vos nombreux messages d’amitié et votre chaleureuse impatience et pardon surtout de ne pouvoir vous répondre individuellement. Je sais, l’élection de Miss Algérie, tous les journaux ou presque l’ont commentée. Avec ironie, compassion ou pour lui reprocher son essence et se distinguer de ce qu’elle représente.
C’est toujours pareil avec ce genre d’évènements qui réveillent les démons dont on s’interdit de reconnaître qu’on en nourrit les effets avilissants.
On prend quelques jours durant lesquels on s’impose une courte rupture avec les choses qui fâchent, mais impossible de se résoudre totalement à cette suspension relative. Il y a toujours ces situations indignes qui sont médiatisées, et même à outrance. Du coup, même si l’on se fait violence pour ne pas aller voir ce qu’il se passe dans les journaux et à la télé, on se laisse quand même rattraper par des histoires, en apparence futiles, mais qui, en vérité, sont loin de l’être. Voilà, tout ça pour revenir sur l’élection d’une miss beauté locale qui ne fait pas l’affaire de tout le monde, mais pas pour les mêmes raisons. Ce n’était pas comme si je découvrais subitement que l’Algérien, de façon générale, était raciste. Ya el nigrou, ya errouji, ya el kabeyli el khamedj, ya el arbi el fayeh, ya la mzabi, ya echaoui… La volonté de diviser pour mieux régner s’abreuve aussi de ces penchants pour l’intolérance. Mais ce n’est pas ce qui a le plus retenu mon attention.
M. B. 

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