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Rubrique Soit dit en passant

Elle est pas belle notre diaspora !

Je ne compte plus les coups de fil d’ami(e)s qui m’annoncent joyeusement leur prochain atterrissage à Alger. J’en connais qui n’étaient pas revenus depuis de longues années au pays. Mais on a beau, m’a confié un ami, jurer de ne plus y remettre les pieds, impossible de tourner la page et le dos. Comment résister à cette envie irrépressible de joindre sa voix à celles de ses compatriotes dans un moment comme celui-là ? Comment ne pas saisir l’occasion d’un mouvement pareil pour venir joindre sa propre colère à celle des siens ? Pour dénoncer, à son tour, les abus d’une administration qui pousse à l’exil pour se dispenser de répondre aux attentes nombreuses qui font que beaucoup jettent l’éponge, un jour ou l’autre, pour s’en aller, la mort dans l’âme, braver l’inconnu et tenter de redémarrer une vie ailleurs.  
Elle est pas belle notre diaspora ! Ils prennent un billet d’avion, viennent communier avec les leurs et manifester une solidarité à toute épreuve avant de s’en retourner chez eux. J’en connais qui ont pris un vol le matin, sont allés directement marcher et sont repartis le soir même. Comment résister aux effets de cette fièvre collective ? A l’envie insoutenable de venir respirer l’air d’un pays porté dans ses tripes lorsqu’il sonne le rappel de tous ses enfants ? Il fallait absolument que j’en parle. Même si j’ai la profonde conviction que, dans pareil cas, je me serais damnée pour faire pareil. Rester là-bas alors que tout se passe ici ? Pas question ! De tels comportements renseignent sur le fait que l’on ne déserte jamais de gaîté de cœur et que l’on ne quitte les siens que contraint et forcé. 
Ils seraient combien à refaire le chemin inverse et à rentrer au pays pour l’empêcher de sombrer ? Parce que c’est bien ce que l’on tente, en haut lieu, de brandir comme menace pour retarder la fin d’un règne indigne. Ceux qui n’ont pas pu se déplacer, parce que trop loin du pays, ont tenu à dire sur place leur rejet du système. Ici et ailleurs, là où ils sont, ils font pareil. Les gestes sont les mêmes. Ils battent le pavé en chantant la fin proche de l’adversaire, puis ils nettoient et rentrent chez eux.  
M. B.

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