Vous avez déjà vu des employés arriver fatigués, traînant les pieds, alors que la journée vient à peine de commencer ? Le but de ce billet n’est pas de jouer à tout prix les rabat-joie. Il n’est pas dans mon intention d’appuyer là où ça fait mal parce que cela se passe presque partout de la même façon. Ce qu’ils ne traînent, par contre, pas partout avec eux, c’est le fameux gobelet en carton rempli de café.
Ce gobelet que même les femmes, c’est peut-être nouveau mais vrai, brandissent fièrement comme pour signifier à ceux qui les croisent qu’elles courent au boulot bien décidées à en découdre avec le sommeil. Je romps ma digression pour revenir aux employés d’Algérie Télécom. Ils ne sont jamais désagréables. Jamais agressifs. Jamais impolis. Mais ils n’ont, par contre, aucun respect pour le client. Il y a longtemps que je voulais en parler même si j’imagine, d’emblée, que les personnes pointées du doigt n’en auront rien à faire de mes remarques et qu’elles continueront à vaquer à leurs occupations comme de tradition, voire comme elles l’entendent.
Ils étaient 9 derrière le comptoir, même si seul un guichet était opérationnel. Je le dis à l’imparfait quoique le comportement soit récurrent. Il n’y a pas un seul jour où cela se passe autrement. Qu’il y ait beaucoup de monde ou peu, qu’il fasse chaud ou froid, cela ne change rien à la cadence insupportable imposée par les agents au niveau de l’agence.
Si vous allez payer une facture, il faut compter deux bonnes heures si vous y allez à des heures creuses. Ce jour-là, lorsque j’ai passé le seuil de l’agence, on m’a remis le numéro 55.
L’écran indiquait que l’on en était au numéro 49. J’ai attendu mon tour pendant une heure et demie. Vous imaginez le temps que les agents d’Algérie Télécom vous font perdre alors que vous venez non pas demander l’aumône mais pour vous acquitter d’une facture ?
Le client roi à Algérie Télécom ? Allons bon ! Et on s’étonnera que des choses beaucoup plus importantes ne se règlent pas ! Comment pourraient-elles se régler si les moins conséquentes nous font perdre un temps précieux que l’on devrait pouvoir utiliser autrement ?
M. B.
