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Rubrique Soit dit en passant

«Il reste encore demain»

Ils auront tout connu et tout subi jusqu’à ce jour. Dépossessions, humiliations, viols, famine, assassinats… quand le monde occidental, allié d’Israël, justifie leur barbarie par une défense légitime de leur entité. Légitime ? Voilà un terme galvaudé qui prend une signification que l’on penserait appropriée à la raison invoquée. Ses fanatiques religieux, Tel-Aviv s’en sert pour justifier l’injustifiable et expliquer la nécessité de suivre leurs recommandations. Hamas, qui n’en dit pas plus sur l’horreur et les menaces qui vont crescendo, est affublé de tous les risques que la planète craint d’avoir à encourir. Malgré les condamnations de plus en plus fréquentes, même si le doute demeure quant à la concrétisation des sanctions auxquelles appellent certaines institutions internationales ulcérées par ce qui se passe dans les territoires occupés, Tel-Aviv persiste et signe.
Netanyahou, avec toutes les casseroles qu’il a aux fesses et dont une paix durable n’arrangerait pas les affaires, semble mieux tenir qu’on aurait pu l’imaginer face aux injonctions extérieures et aux risques de transformer l’État hébreu en paria. Il veut exterminer les survivants en alimentant le mal qui ronge la région et il est près d’y parvenir. Ses hommes sont la menace qui frappe aux portes des fidèles à la parole divine et Joe Biden, que les musulmans américains menacent de faire capoter la réélection à la Maison-Blanche, ne semble pas pouvoir empêcher le pire. Même si la résolution, remise par Washington au Conseil de sécurité, appelant à un cessez-le-feu à Ghaza était votée par tous ses membres, sa mise à exécution prendrait le temps qu’il faudra aux agresseurs israéliens pour faire taire les armes. Netanyahou, quant à lui, promet à qui veut l’entendre que rien ni aucune force n’empêchera son offensive programmée à Rafah. Il reste encore demain, un titre de film italien récent qui inspire. À juste prononcer cette phrase, je pense à l’espoir qu’elle suscite et me voilà faisant le point de ce qui reste aux populations palestiniennes endeuillées, éclatées et dispersées à travers le monde, à vivre plutôt que de désespérer en énumérant ce qui ne s’accomplit pas.
M. B. 

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