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Mohamed Henkouche (entraîneur de l’USM Blida) : «Le maintien, j’y crois !»

Entraîneur très expérimenté, Mohamed Henkouche a drivé près d’une vingtaine de clubs avec deux Coupes d’Algérie à la tête du MCO (en 1996) et du CRB (en 2009). Mais il a surtout acquis une forte réputation de «pompier» car il a souvent sauvé des formations menacées de relégation. Et le voilà à Blida où il a un nouveau défi, celui d’assurer le maintien de l’USMB. Parviendra-t-il à éteindre le feu à nouveau ? Réponse dans cet entretien avec l’intéressé.

Le Soir d’Algérie : Après une période d’inactivité, vous n’avez pas choisi la facilité en acceptant de diriger l’USMB, lanterne rouge de la Ligue 2.
Mohamed Henkouche :
Ce n’est pas aux entraîneurs de choisir. Bon, en ce qui me concerne, j’ai été mis à l’écart parce que j’ai été victime de mon éducation.
Que voulez-vous dire ?
Il y a eu un moment où j’ai refusé de combiner un match. Alors, le président du club que j’entraînais à l’époque n’a pas accepté ce refus et il a par la suite appelé tout le monde pour me boycotter. Ce refus de la combine m’a marginalisé. Après, quand il a fallu que je travaille à nouveau, je n’ai pas eu le choix.
Et c’est ce qui vous a empêché d’opter pour le confort d’un club ambitieux avec un riche effectif ?
Oui, et par conséquent, seules les équipes avec de sérieuses difficultés ont fait appel à moi.
Il faut dire que vous vous êtes taillé une belle réputation de «pompier» avec tous les clubs que vous avez sauvés...
Tout à fait, mais une fois que le pompier a éteint le feu, les clubs le remercient et font appel à un technicien français. Cela démontre que l’ingratitude envers moi a été totale et flagrante.
Actuellement, l’USMB est lanterne rouge avec 9 points. Juste au-dessus, il y a le RCK qui totalise 15 points.
Oui, c’est exact, telle est notre situation actuelle.
Sauf que lors de la prochaine journée, vous accueillerez le RCK et en cas de victoire, vous reviendrez à trois points seulement des Koubéens. Il y a encore de l’espoir pour le maintien ?
Il y a toujours de l’espoir tant qu’on est encore en vie. Il reste beaucoup de points en jeu. Mais il faudra d’abord battre le RCK, ce qui est loin d’être aisé. Les Koubéens viennent de battre le leader l’ASO Chlef. C’est donc une équipe qu’il ne faut surtout pas sous-estimer, loin de là. Cela veut dire aussi que toutes les rencontres qui restent sont très difficiles, que ce soit Kouba ou un autre club.
On dit que le meilleur atout d’un entraîneur, ce sont les joueurs.  Pensez-vous avoir un effectif blidéen capable d’assurer le maintien ?
L’atout principal que j’ai à Blida, c’est qu’il y a une bonne volonté de toute une ville, notamment les autorités locales et à leur tête la Wilaya. Ils sont en train de nous mettre dans les meilleures conditions. Ensuite, on s’est renforcés avec quelques joueurs, mais à mon avis, cela reste insuffisant.
Comme vous êtes un homme plutôt optimiste, pour vous, le maintien est possible ?
Oui, je suis toujours optimiste et quand je vois des entraîneurs qui disent qu’ils vont remporter un titre ou qu’ils vont atteindre une finale de coupe, moi je dis qu’ils ne connaissent rien à la balle ronde.
Ce n’est pas réaliste de se fixer des objectifs ambitieux ?
Je vais vous donner un exemple concret que l’on vient de vivre récemment. Qui aurait prédit la victoire de Ghriss sur la JSK en Coupe ? Personne certainement. Cela veut dire que dans un match de foot, tout est possible. Alors, comment savoir que l’on va gagner ou que l’on va perdre. Donc, en ce qui concerne le maintien, on y croit !
Avant Blida, vous avez été sollicité par plusieurs clubs, de l’Ouest notamment ?
Oui, mais à chaque fois, il y a quelque chose qui coinçait. Chez nous, dans notre football, on ne recrute pas pour les compétences mais pour d’autres «qualités» que je n’ai pas.
En principe, c’est la compétence qui doit primer ?
Oui, mais où sont les principes ?
Vous semblez très amer sur le football...
Le football en lui-même est amer.
A 70 ans, vous êtes toujours passionné par votre métier. Quel serait l’idéal pour vous ?
Honnêtement, je me sens très bien à Blida. Je rencontre des avis positifs dans la rue. Les gens m’encouragent et me respectent. Quelle que soit l’issue à la fin du championnat j’aimerais bien poursuivre cette aventure blidéenne encore une saison.
Et même si l’USMB est reléguée, ce ne sera pas la fin du monde. Vous pourriez reconstruire pour retrouver l’élite ?
Je viens de vous le dire. Quel que soit le verdict de la fin, je souhaite rester à Blida.
Avec un contrat de trois ans, ce serait l’idéal ?
Malgré mon âge avancé, je ne suis pas fatigué au point de dormir sur un banc de touche.
Propos recueillis par Hassan Boukacem
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