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Rubrique Sports

Il n’a pas résisté au Covid-19 Nourredine Saâdi n’est plus

La bataille avec le Covid-19 était sa dernière dans ce monde. Et elle lui a été fatale. Après une première fausse et macabre annonce, vendredi passé, Noureddine a quitté ce monde. Il a été enterré hier au niveau du carré familial du cimetière du village Ihitoussen, à Bouzguene (wilaya de Tizi-Ouzou). Nourredine Saâdi, contaminé par le Coronavirus depuis quelques semaines, a rendu l’âme mardi matin après un âpre combat. Un dernier match dans la vie ; un «duel» inégal tellement la férocité du virus n’a nullement respecté la bonté du cœur de l’ancien entraîneur qui a décidé il y a quelques années d’abandonner un «milieu pourri» qu’il fréquente depuis plus de 50 ans. Toute une vie pour cet entraîneur qui a dirigé plusieurs générations de footballeurs à l’exemple de cette sélection nationale «juniors» emmenée par Hakim Meddane âgé d’à-peine 16 ans, au début des années 80. Plus jeune entraîneur national, et le plus « local » d’entre tous du fait que sa formation de base a eu lieu au niveau d’une école algérienne (ex-ISTS), Nourredine Saâdi a toujours défendu qu’il n’est pas un préparateur physique mais bel et bien un coach, un entraîneur qui a du «bagage». Lui qui a fait le tour des «métiers» au sein des structures techniques de la FAF et des clubs, nationaux, maghrébins et dans les pays du Golfe.
Des équipes, en Algérie, en Tunisie, en Libye et dans des pays du Golfe notamment, le regretté Nourredine Saâdi en a drivé une ribambelle. Et en Algérie, il s’est occupé de la crème du football national, à l’exemple du CRB, MCA, l’USMA, l’ESS et la JSK pour ne citer que ceux-là. A qui il a offert des titres, d’innombrables sacres. En sus, un sacre continental comme membre du staff des Verts durant la CAN-1990 à Alger.
Mais Saâdi se distinguait aussi par d’autres vertus qui font de lui, un entraîneur à part. Malgré la pression et les vices d’un monde géré par des incompétents, Saâdi se laissait entraîner par ses frasques. Nourredine aimait dérouler l’actualité du football national avec humour, ironisant sur les «bêtises». Toutes les bêtises. Celle qui m’a personnellement capté fut cette «précision» à propos de son amour pour l’ESS qui venait de le re-solliciter quelques mois après l’avoir limogé. «J’aime Sétif ? Oui, le club si, mais je ne suis pas là pour ça. Je suis là pour un travail à faire et qui mérite salaire. L’amour je le retrouverai ailleurs», répliquait le natif de Bouzguene, village perché dans les sommets de Tizi-Ouzou. La même histoire se répétera pour lui à chaque fois qu’il est nommé à la barre technique d’un club. Saâdi a aimé tous les clubs sans vraiment privilégier l’amour sur le sens du devoir. Car c’est pour cela qu’il a choisi de suivre cette voie. Il a connu des moments de bonheur mais également des déceptions. Des trahisons. Des clubs lui ont montré le chemin de la porte de sortie alors qu’il venait d’accomplir des miracles. Superstitieux comme personne, le défunt et admirable personnage, était un «bon cachotier». Un jour, le MCA l’invitera à reprendre du service. Seulement, dans la matinée ses dirigeants, dont Messaoud Tourqui, prenaient attache avec Rachid Bouarrata qui était libre qu’ils informèrent qu’ils tiennent à lui mais qu’il devait patienter le temps de voir la réponse de Saâdi. Mon ami Rachid Bouarrata, qui n’aime pas les plaisanteries, déclinera les avances mouloudéennes. J’appelle Saâdi sur le fixe chez lui et il me répond qu’il n’en est rien. Le soir, dans l’émission «Stades du Monde» de Hafid Derradji, Saâdi est officiellement entraîneur du MC Alger… Noureddine Saâdi, c’était ça aussi.
Entraîneur en clubs et en sélections, Nourredine Saâdi a été aussi un des piliers de la DTN/FAF et de nombreuses commissions de réflexion pour la refonte du football. Son œuvre n’a jamais connu la réussite qu’il espérait, lui qui se dévouait à mettre en place une pyramide en mesure de redresser le football algérien. Enfant de la réforme, Saâdi rejoint l’au-delà en ayant un gros pincement au cœur. Celui de ne pas voir ses idées «fleurir», lui qui expliquait que le sport-roi en Algérie avait besoin de plusieurs révolutions, pas une seule. Et l’Algérie du football, du sport en général, le pleure. Comme elle a pleuré Moh-Chérif Hannachi, un de ses plus intimes amis malgré les (fausses) apparences. Qu’il repose en paix !
M. B.

Condoléances
Suite au décès de notre ami, le regretté Noureddine Saâdi, l'Amicale des anciens internationaux de football (AAIF), très touchée par cette subite disparition, transmet à sa famille, ainsi qu'à celle du football, ses condoléances les plus attristées et compatit à leur douleur.
Allah Erahmou. «Puisse Dieu l'accueillir en Son Vaste Paradis». «À Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons».
Pour l'AAIF : M. Ali Fergani
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