LES CANCANS DE MAÂMAR FARAH Quand on retrouve la joie de jouer !

Nous le disions dans notre précédent papier d'avant-match : la force de cette sélection labellisée Belmadi est dans un mental de fer qui est, de toute évidence, une grande nouveauté chez les Verts. Cette assurance, cet entrain et cette volonté qui vous permettent de ne pas faillir dans les moments difficiles et de gérer la partie à votre guise, auront été les atouts principaux d'une équipe gagneuse, généreuse dans l'effort, solidaire dans le jeu et efficace au tableau d'affichage. S'il est admis que c'est aussi le côté technique de cette véritable constellation de talents qui aura fait la différence, nous insistons sur le côté psychologique requinqué par Belmadi. Pour preuve, on a eu des sélections avec beaucoup de stars mais il leur manquait l'assurance et la joie de jouer. Comme il leur manquait cette rigueur tactique retrouvée qui leur permet de gagner sans forcer et de marquer en gardant ses filets vierges.
Autant d'atouts auront séduit les plus exigeants. Quant à nous qui vivions sur les beaux souvenirs d'une sublime cavalcade de Merzekane d'un bout à l'autre du terrain ou sur les prouesses d'un Madjer, d'un Belloumi, d'un Bensaoula ou d'un Assad marquant de beaux buts avec une facilité déconcertante, nous avions certes retrouvé un peu de cette vivacité et cette réussite sous Halilhodzic Gourcuff mais là, pour cette CAN 2019, c'est le top car il y a longtemps que les Verts n'ont pas été aussi séduisants et aussi efficaces !
Au jeu de possession de balle et à un pressing quelque peu brouillon des Guinéens, les nôtres ont répondu par des contre-attaques très rapides et virevoltantes, donnant le vertige à des défenseurs terriblement agressifs. C'est ça le football moderne : laisser l'adversaire tourner en rond, défendre en masse et attaquer aussi massivement. Ne pas faire forcément de la possession de balle le passage obligé vers la victoire. Deux, trois passes, un débordement, un bon placement, un contrôle puis un tir cadré valent mieux que ces milliers de passes millimétrées sans résultat !
Un bémol, cependant. A deux niveaux :
1. Trop de déchets en attaque et de balles perdues. Dans un match vous mettant en face d'un favori, ça se paie cher. A revoir également le mauvais placement de Bounejah, trop souvent hors-jeu. Jouer des balles trop longues vers l'avant-centre prodigue ne réussit pas toujours et d'ailleurs les buts des Verts ont été acquis suite à de belles combinaisons offensives.
2. La défense n'est toujours pas au point. Mauvais placements, ailiers adverses trop libres, mésententes, etc. auraient pu jouer de mauvais tours à notre sélection. On imagine ce que ces bêtises auraient coûté si les attaquants en face étaient des Nigérians ou des Ivoiriens...
En attendant que Belmadi règle ces détails, savourons ces instants trop rares et prions pour que le parcours des Verts dans cette CAN aille le plus loin possible !
M. F.
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