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Rubrique Supplément TIC

La révolution technologique du digital sur les télécommunications

Après les industries du livre, de la presse et du divertissement, c’est au tour des télécommunications de subir l’impact grandissant des technologies du numérique. Aujourd’hui, dans la plupart des pays, les opérateurs des télécommunications ne génèrent plus de revenus sur certains services rentables, comme les OTT, fonctionnant sur leurs réseaux.
P our l’histoire, au début des années 1990, l’industrie des télécommunications a vu certains de ses marchés subir une libéralisation totale. Des opérateurs, qui étaient placés sous le contrôle de l’Etat depuis des années, sont devenus totalement privés. Cependant, les caractéristiques clés de cette industrie avaient peu changé depuis ces années, puisque les services des télécommunications étaient fournis par les opérateurs eux-mêmes, plutôt que par une tierce entreprise. Pour cela, les services et réseaux ont été rassemblés et il était donc nécessaire de contrôler la technologie de réseau pour assurer la fourniture des services aux usagers. L’accès aux différents services dépendait alors des coûts de déploiement des réseaux d’accès et non pas d’un marché hautement compétitif. L’innovation en matière de services dépendait de celle des technologies réseaux. Il a fallu attendre l’arrivée des technologies du digital et la dérégulation de l’usage des téléphones pour voir émerger de nouveaux services dans le monde des télécommunications. L’avènement de l’internet a enclenché la séparation fonctionnelle entre l’infrastructure réseaux et les services. La caractéristique principale de l’internet tient, en effet, à ce que les compagnies d’internet puissent opérer indépendamment des réseaux d’accès sur lesquels les services fonctionnent. Le meilleur exemple de cette «caractéristique digitale» ce sont les fameux services Over The Top (OTT), comme WhatsApp, Skype et Viber. L’OTT décrit parfaitement le service qui fonctionne sur le réseau mais qui demeure en dehors du champ d’action des opérateurs des télécommunications. Le modèle dans lequel le propriétaire de l’infrastructure réseau est distingué de son exploitant a fait ses preuves dans plusieurs pays. Il a en effet permis de dépasser tous les obstacles au développement de nouveaux services. Dorénavant, les plateformes internet seront donc au cœur d’un nouveau modèle d’affaires complètement différent de celui des télécommunications. Par exemple, contrairement aux opérateurs des télécommunications qui tirent leurs revenus des frais d’accès à la toile versés mensuellement par les utilisateurs, certains fournisseurs des services internet, faute de publicité et de frais de services, n’ont pas d’autres modèles d’affaires en dehors de celui de vendre leur entreprise à quelqu’un d’autre. Cependant, le pire des scénarios pour l’ensemble des acteurs impliqués dans la fourniture du support des télécommunications à internet serait l’évolution économique des services OTT qui sont devenus des concurrents directs des services facturés par les opérateurs et dont les revenus étaient un soutien indiscutable de l’industrie des télécommunications depuis des décennies.
Concurrence féroce mais différente
En effet, des applications comme WhatsApp, Skype ou Viber menacent les revenus voix et data des opérateurs mobiles et historiques. Autrement dit, depuis sa «démilitarisation», internet génère non seulement des revenus supplémentaires pour les opérateurs, mais il menace de détruire les revenus qu’ils détiennent depuis des années. La concurrence dans l’internet devient ainsi complètement différente de celle du monde économique réel. Le marché de la toile est en effet marqué par des entreprises qui dominent plusieurs catégories : Google dans la recherche en ligne, Amazon dans le commerce électronique et Facebook dans les réseaux sociaux. A aucun moment, on aurait imaginé une compagnie des télécommunications, d’envergure connue mondialement, dominer une catégorie de l’économie numérique diligentée par internet. Ce constat nous conduit à admettre que les entreprises d’internet semblent bénéficier d’un profil plus transitoire et d’actifs plus mobiles. Elles mettent en location des espaces numériques via des serveurs puissants et montrent alors que leur valeur réside essentiellement dans leur «capital humain». Ce qui diffère de l’apport des entreprises des télécommunications à la toile mondiale, basé principalement sur l’installation de milliers de kilomètres de câbles et d’équipements qui coûtent cher. La relation économique entre les services internet et les opérateurs de télécommunications est une sorte de mélange complexe de complémentarité et de substituabilité. La croissance des services et applications sur internet a entraîné l’adoption des connexions à large bande comme le LTE (4G) et très prochainement de la 5G, créant alors des opportunités de nouvelles sources de revenus pour les opérateurs à un moment où celles issues des services de la téléphonie traditionnelle sont en nette régression.
F. F.

 

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