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SECOND JOUR DU PROCÈS DE L’ANCIEN DGSN Hamel crie au règlement de comptes

Au second jour du procès, en appel, de l’ex-DGSN le général Abdelghani Hamel, son fils Chafik, l’ancien ministre des Finances Hadj Baba Ami, deux ex-walis de Tipaza, l’ancien directeur de la Sûreté de wilaya de Tipaza et d’autres hauts responsables régionaux ou à la tête d’une instance nationale comme l’ancien DG des services des Domaines de l’État, l’ex-patron de la Police nationale a voulu, par deux fois, donner un caractère politique à ce procès en laissant entendre qu’il est victime d’un règlement de comptes.
La première fois lors qu’il a été interrogé par la présidente de la séance, il a dit : « J’ai été limogé le jour où j’ai parlé de corruption. » Et d’insister : « Je n’ai aucune relation avec cette affaire. J’ai été entendu comme témoin pas comme accusé.» La seconde fois lorsqu’il est intervenu, à la fin de l’audition de son fils Chafik et, du box des accusés, il a lancé des insinuations graves. « Derrière cette affaire, il y a d’autres affaires. Il y a des affaires qui mettront à mal toute la famille sécuritaire. Mon fils a été malmené pendant 2 ans d’enquête sur l’affaire des 701 kilos de cocaïne. Il a été acquitté parce qu’il est innocent. On a voulu me faire payer et on a utilisé ma famille. » Calmement, la présidente le ramène à chaque fois à l’affaire du jour. La présidente lui a rappelé qu’il a contacté le frère du chef de l’Etat Saïd Bouteflika et l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal au sujet de cette concession annulée. « C’est lors d’un Conseil interministériel, me voyant contrarié, le Premier ministre, au sujet de la concession de 14 000 m2, m’a rassuré quant à l’aboutissement vers une solution positive de ce problème. » Dans une autre réponse à une question similaire, Abdelghani Hamel a laissé entendre que Sellal lui aurait dit que la loi s’appliquera pour tout le monde. « Est-ce que vos fils ont utilisé votre fonction pour bénéficier de privilèges et régler les problèmes posés par cette concession de 14 000 m2 destinée à la famille Hamel ?» C’est en gros la question que lui a posée le procureur.
L’ancien DGSN dément. Lors de l’une de ses réponses, il a affirmé qu’il s’est rendu à Magtaâ Kheira dans la wilaya de Tipaza pour visiter le terrain de 14 000 m2, objet de ce procès. « Magtaâ Kheira est une zone de terrorisme. Le terrain en question n’était pas une terre agricole», dira-t-il. Le procureur revient à la charge : « Dans le dossier de cette concession, il n’y ni demande ni dossier administratif. Comment se fait-il qu’un terrain soit attribué sans aucune trace ?». En fait, au cours des débats, nous avons su que cette concession de 14 000 m2 a été attribuée à Chafik Hamel en 2012 pour un projet d’investissement. L’acte de concession a été, par la suite, annulé par décision de la chambre administrative. Selon ce qui a été dit, c’est Abdelmalek Sellal qui aurait instruit les services des Domaines par le biais de l’ex-ministre des Finances Hadj Baba Ami afin «de laisser les choses se faire».
En clair, d’après ce qu’a affirmé l’ex-DG des Domaines qui est passé à la barre, les services qu’il dirigeait devaient se retirer de l’affaire pendante en justice laissant la latitude aux responsables de la wilaya de Tipaza de satisfaire la demande de la famille Hamel. Lorsque le procureur a fait allusion aux témoins alors qu’il questionnait Hamel, le défenseur de ce dernier a exigé la présence de ces témoins. Il faisait allusion à Abdelmalek Sellal, Saïd Bouteflika et Noureddine Bedoui. De son côté, Salim Djaidjai, ancien directeur de la Sûreté de la wilaya, réfute les allégations selon lesquelles il aurait fait pression sur les anciens walis et les hauts responsables de la wilaya de Tipaza en vue d’arranger au mieux les problèmes de son chef hiérarchique. Mais avant de finir sa réponse, la présidente appelle l’ancien directeur des Domaines de Tipaza qui, d’un trait, lâche : « Il y a deux P-V qui prouvent le contraire. » Au cours de son interrogatoire, l’ancien chef de Sûreté finira par avouer. « C’est vrai, c’est mon chef. Il me disait d’aller me renseigner sur l’avancement du règlement des problèmes posés par ce dossier. J’allais voir amicalement les responsables pour m’enquérir. C’est tout. Le DG de la police ne m’a jamais dit de faire pression sur quiconque. » Et à la présidente de lui répliquer. « Mais cela relevait des affaires privées. Vous auriez pu lui dire ‘’monsieur le directeur général, cela ne me regarde pas. C’est l’affaire privée de votre famille’’. De plus, si vous n’étiez pas directeur de la Sûreté de la wilaya, vous n’auriez pu voir aucun wali et aucun haut responsable. »
Chafik, fils de Hamel, est passé à la barre. Pendant une quarantaine de minutes. Il s’est contenté de tracer la genèse de cette affaire. D’autres auditions et révélations sont attendues pour mardi en cours d’après-midi. Ce procès se déroule en audience publique. Normalement, les débats sont à la portée de tous présents dans la salle. Ce n’est malheureusement pas le cas. L’auditoire ne voit que des personnages bouger et n’entend que quelques murmures. La cause ? les protagonistes parlent bas et la sono ne marche pas.
Abachi L.

 

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