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Commémoration du 20e anniversaire de l’assassinat de Matoub Lounès Journée particulière à Taourirt

Ferveur populaire et témoignages de reconnaissance au poète de Taourirt Moussa, une trentaine de kilomètres de Tizi-Ouzou, hier, à l’occasion de la commémoration du 20e anniversaire de l’assassinat de Matoub Lounès, avec la grand-messe commémorative, une ferveur populaire jamais démentie depuis une vingtaine d’années.
Dès les premières heures de la journée, un défilé ininterrompu de véhicules était observé sur le chemin qui monte de Tizi-Ouzou vers la colline natale du poète, Taourirt Moussa. Les éléments du service d’ordre avait du mal à contenir la grande foule qui commençait à se masser autour de la demeure familiale de l’artiste et du siège de la fondation qui porte son nom, emplissant les lieux d’une ambiance bigarrée de couleurs et de chants à la gloire du chantre incontesté de la chanson kabyle et du combat identitaire. «Mazalaghe dimazighane (on est toujours des Amazighs) Lounès yella yella (Lounès est toujours vivant !), clamait la foule où les adolescents et les moins de trente ans constituent la majorité. Des organisateurs relayés par la sœur du chanteur s’égosillaient au microphone pour ramener à la raison quelques jeunes apparentés au mouvement du MAK qui n’auraient pas accepté qu’ils exhibent l’étendard de leur mouvement, nous-a-t-on rapporté.
«Matoub Lounès appartient à tout le monde», ne cessait d’appeler une voix dans le haut-parleur comme pour dire qu’il ne doit pas y avoir de place à la récupération politicienne de la commémoration.
Une commémoration qui a revêtu des accents œcuméniques et populaires, au-dessus de toute coloration politique. Un choix que les initiateurs de l’événement ont rendu visible dans l’organisation du recueillement et le passage des délégations pour le dépôt des gerbes de fleurs sur la tombe du poète.
Un lieu qui a pris l’allure d’un temple pris d’assaut, le mot n’est pas fort, par un flot ininterrompu de visiteurs, de tous âges et des deux sexes, qui pour un dépôt de gerbe de fleurs, qui pour une prise de photo souvenir ou en groupe ou tout simplement pour se recueillir en mémoire du poète disparu à qui beaucoup sont venus témoigner un attachement quasi-mystique. On a même aperçu une vieille femme embrasser le marbre funéraire qui couvre la tombe de Matoub Lounès, un geste de dévotion que l’on rend généralement à un saint patron. Un geste qui n’a pas manqué d’étonner et qui devrait certainement faire sourire le poète rebelle qui a eu droit à l’hommage de nombreuses personnalités artistiques et politiques.
S. A. M.
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