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la campagne électorale entame sa Troisième semaine La dernière ligne droite

Troisième et dernière semaine d’une campagne électorale singulière. Les candidats à l’élection présidentielle poursuivent leurs programmes de meeting, déployant  beaucoup d’énergie pour convaincre un électorat potentiel  d’aller voter tout en faisant, au passage, des promesses électorales. Tout comme les deux premières semaines, la campagne reste sans relief.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Après des débuts difficiles, la campagne électorale peine à imposer un rythme soutenu. A sa troisième semaine, elle reste caractérisée par une tiédeur rarement enregistrée à l’approche de rendez-vous électoraux aussi cruciaux qu’une présidentielle. Le contexte politique n’y est pas étranger. Les cinq postulants à la magistrature suprême font campagne dans un climat de défiance, ponctué par des manifestations rejetant la tenue du rendez-vous électoral. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les cinq candidats déploient des trésors d’énergie pour faire passer un seul et même message : celui de la nécessité de glisser un bulletin dans l’urne.  
Le vote jeudi dernier par le Parlement européen d’une résolution sur les libertés en Algérie leur a offert un thème de campagne inespéré, celui de l’ingérence étrangère. Ils s’en sont emparés pour étoffer leurs discours et tenter d’haranguer les foules. Depuis le début de la campagne, aucun des cinq postulants n’a échappé aux manifestations hostiles à la présidentielle. 
La quasi-majorité des meetings sont chahutés, ponctués par l’intervention de personnes opposées à la tenue des élections. Les salles de réunions sont placées sous haute surveillance pour empêcher des débordements mais surtout tenir éloignées les voix discordantes. 
A Bouira, un pas a été franchi avec des échauffourées qui ont fait des blessés. Faisant fi de ce climat souvent tendu, les candidats évitent soigneusement d’évoquer les conditions dans lesquelles ils font campagne. 
Une banalisation à laquelle participe également l’Autorité nationale des élections (Anie), dont le porte-parole persiste à affirmer que «la campagne électorale, se déroule dans de  très bonnes conditions», qualifiant les incidents survenus dans les wilayas visitées par les candidats de «petits grabuges» qui ne peuvent être classés dans la case des «incidents». Et d’ajouter que «jusqu’à aujourd’hui, il n’y a pas eu d’actes de violence enregistrés contre les candidats. Les candidats ont été acceptés par les populations locales lors de leurs meetings qu’ils ont animés dans différentes wilayas du pays». Un constat fait alors que le silence électoral sera imposé aux candidats à la fin de cette semaine. 
Auparavant, ces derniers devraient passer par la case du débat télévisé que l’Anie ambitionne d’organiser avant la tenue d’une élection qui se passera sans présence d’observateurs étrangers. 
Un choix expliqué par la volonté de ne pas voir ces mêmes observateurs se substituer à l’Anie.
N. I.

 

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