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RECHERCHE SCIENTIFIQUE EN ALGÉRIE S’ouvrir aux autres pour avancer

«Il est absolument nécessaire d’ouvrir le CDTA aux chercheurs étrangers», d’inviter les chercheurs étrangers à collaborer dans nos centres de recherches, de promouvoir le partage et l’échange d’expériences et de connaissances ; pas dans un cadre d’assistance mais de partenariat scientifique. C’est un point sur lequel ont insisté tous les conférenciers à l’occasion du trentième anniversaire de la création du Centre de développement des technologies avancées (CDTA), en 1988.
Nedjma Merabet - Alger (Le Soir) - M. Bessalah, ancien directeur du centre et ancien ministre des Télécommunications, loue les efforts du gouvernement consentis pour redynamiser le secteur de la recherche et de la production scientifique. Le Centre de recherche, qui compte aujourd’hui 250 chercheurs, s’est doté d’un nouveau siège passant de 2 000 m² à 14 000 m².
Le programme lancé en 2001, concernant le soutien à la relance économique, s’est doté d’un budget total de 55 milliards de dollars, dont 20 millions qui ont servi à la construction d’une plateforme technologique (appelée salle blanche), qui fabrique environ 370 000 puces électroniques par an. Une initiative très louable, selon M. Bessalah, qui n’hésite pas à rappeler les malheureuses décisions d’une époque heureusement révolue, de dissolution du CEN (Centre des énergies nouvelles), remplacé par le HCRS (Haut Commissariat à la recherche scientifique), dont la mission était de coordonner la recherche nationale.
Les activités du CDTA n’étaient plus considérées comme une priorité nationale, rompant brutalement avec la politique «algérianiste» des années 1970. Jusque dans les années 1980, le CDTA était doté d’un statut très attractif, qui attirait des chercheurs de divers horizons dans le monde. L’environnement de travail assurait des infrastructures avancées, avec la possibilité d’acquérir des équipements, et l’environnement social était favorable avec de bons salaires (7 000 DA dans les années 80 contre la moitié dans de nombreux pays), et une politique de logement efficace (chaque nouvelle cité avait son quota pour le secteur).
La conclusion du professeur Bessalah est donc la nécessité de doter le métier de chercheur de statuts solides, non seulement pour assurer les meilleures conditions de travail, mais également pour pouvoir développer les échanges internationaux, seuls à même de permettre un véritable développement de la recherche scientifique, qui ne peut s’épanouir en «vase clos», selon l’expression du directeur du centre, M. Merad.
Ce dernier expose les nouvelles infrastructures dont s’est doté le pays cette dernière décennie, avec deux nouvelles unités destinées à prendre en charge les nouvelles technologies situées à Setif : une de photonique, l’autre de nanotechnologie. Elles permettront l’essor des activités assignées au CDTA, que sont la microélectronique, les systèmes experts, l’intelligence artificielle, l’architecture des systèmes, la robotique, etc.
Il y aura, également, la mise en place d’un incubateur qui permettra le lancement de start-up. A ce propos, le directeur du centre annonce la volonté du centre d’affermir les partenariats avec les entreprises, et maximiser les chances de constitution d’équipes mixtes. Deux plateformes ont été mises en place, une de micro-fabrication (la fameuse salle blanche), et une plateforme de prototypage, destinée aux besoins nationaux.
M. Aourag, directeur général de la recherche scientifique au ministère, même s’il acquiesce quant à la nécessité du partage et des échanges internationaux, ne rejoint, cependant, pas l’avis de M. Bessalah, ainsi que celui des chercheurs permanents qui vont embrayer une journée de protestation ce lundi, concernant les conditions matérielles qui doivent être assurées aux chercheurs.
Selon lui, nulle part dans le monde l’argent n’est la motivation du chercheur scientifique ; qui est souvent endetté, assure-t-il, et ce, dans n’importe quel pays dans le monde. C’est «l’environnement de travail, la convivialité, l’esprit de famille» qui sont à l’origine du développement de la recherche scientifique. Car enfin, M. Aourag place le chercheur à un niveau supérieur de connaissance et de conscience, lui conférant ainsi un rôle de guide pour les citoyens.
N. M.
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