Les éléments de la police judiciaire de la Sûreté urbaine de Sidi Lakhdar (daïra de Khemis Miliana), en collaboration avec la BRI et la Sûreté de la wilaya, viennent de démanteler une organisation internationale qui s'était spécialisée dans le piratage des bases de données de téléphones relevant d'institutions et de services publics et de diffuser les interactions recueillies sur un site sur la toile ouvert à tous, moyennant des rétributions en contrepartie des informations récoltées, avec faux et usage de faux et usurpation d'identités.
Selon le communiqué de la Sûreté de wilaya, le réseau incriminé est composé de 12 membres dont 3 éléments étrangers et 8 originaires des wilayas d'Alger et de Aïn Defla.
Pour ce faire, les éléments de ce réseau achetaient à Sidi Lakhdar et Khemis Miliana un grand nombre de puces téléphoniques des différents serveurs qui leur servaient à pirater des numéros d'identification d'usagers de téléphones en opérant des transferts.
Le 19 février dernier, indique le communiqué, les policiers ont eu vent du trafic criminel et procédé à l'interpellation de 3 éléments du réseau en possession de ces puces, attestant de l'activité criminelle à laquelle ils se livraient. La suite des investigations a permis à la police de découvrir que les cerveaux de ce réseau utilisaient des techniques et des logiciels très sophistiqués dont l'usage est interdit.
En collaboration et sous l'égide du procureur de la République de Khemis Miliana, les policiers sont arrivés à identifier et arrêter huit des membres du réseau demeurant à travers différentes wilayas du pays.
Les différentes perquisitions opérées dans les domiciles des membres résidant à Alger ont permis aux policiers de mettre la main sur tout l'attirail électronique et informatique qu'utilisait le réseau pour la réception et l'émission des données recueillies, ainsi que 39 puces de téléphones de différents opérateurs.
Les huit membres du réseau arrêtés ont été déférés jeudi dernier au parquet de Khemis Miliana où ils ont été entendus par le procureur de la République puis par le juge d'instruction en charge du dossier. Ce dernier a placé cinq des éléments du réseau en détention provisoire, trois sous contrôle judiciaire, tandis que le reste des membres du réseau qui demeurent en fuite ont été frappés d’un mandat d'arrêt.
Karim O.
