1. «Le Maroc est le premier pays à acheminer, par cet itinéraire terrestre inédit, son aide humanitaire», se félicite sans rire le ministère des Affaires étrangères marocain ! M6 a personnellement demandé aux autorités israéliennes la possibilité de distribuer cette aide humanitaire, ajoute-t-il. L’aide, apprend-on de la bouche des lèche-bottes du Makhzen, est arrivée par avion-cargo et acheminée par voie terrestre par les équipes du comité al-Qods qui, précise Rabat, «veille au respect des droits humains dans la ville de Jérusalem» ! Ah bon, première nouvelle ! «Le Maroc a toujours dit que sa relation avec Israël était destinée à servir la paix dans la région et les intérêts des Palestiniens», a assuré, toute honte bue, une source diplomatique marocaine à l’AFP. Si réellement le Makhzen était si soucieux des «intérêts des Palestiniens», il devrait au moins cesser toute coopération et relation avec Tel-Aviv. Mais, il ne le fera pas. Les intérêts du Makhzen avant tout.
2. Joe Biden se dit opposé à une invasion de Rafah en l’absence d’un plan d’évacuation de plus d’un million de Palestiniens et il continue d’armer Tel-Aviv pour détruire soi-disant le Hamas. Selon le Washington Post, «plus de 100 cargaisons d’armes équivalent à des milliers de munitions à guidage de précision, de bombes de petit diamètre, de bombes anti-bunkers et d’armes légères» ont été livrées à Israël depuis le 7 octobre. Il s’agit d’une «implication massive de Washington dans un conflit qui dure depuis cinq mois», ajoute le grand quotidien américain. Selon Jeremy Konyndyk, ancien responsable de l’administration Biden, cité par le Washington Post, «la campagne militaire israélienne ne pourrait pas se maintenir sans ce niveau de soutien américain» sur «une période assez courte».
3. Sachant pertinemment qu’il ne risque pas de s’aliéner le soutien des pays occidentaux qui ont approuvé le droit de Tel-Aviv à se défendre (sic) — un droit refusé aux Palestiniens — Netanyahou aura donc les mains libres pour terminer le sale «boulot» à condition, lui suggèrent ses alliés, de ne pas provoquer de catastrophe humanitaire. Aussi a-t-il promis au chancelier allemand qui disait qu’on «ne doit pas rester les bras croisés et regarder les Palestiniens mourir de faim», que les 1,4 million de Palestiniens réfugiés à Rafah seront évacués via un « passage sécurisé ! Pour aller où ? Vers ces «îlots» dits «humanitaires» que l’armée de Tel-Aviv dit vouloir créer au centre de l’enclave ? Pour l’heure, pas question donc que les réfugiés palestiniens à Rafah sur ordre de Tel-Aviv retournent chez eux, comme s’y sont aventurés à Khan Younès quelques centaines de Ghazaouis avant d’être à nouveau expulsés ! Tout comme rien ne permet de penser que Netanyahou et ses ministres suprémacistes-religieux aient renoncé à expulser la totalité des Palestiniens vers le Sinaï ou comme le leur a conseillé Jared Kushner conseiller et gendre de Donald Trump à «déplacer les gens dans le désert du Negev le temps de construire à Ghaza» et qui a qualifié de «super mauvaise» l’idée de créer un État palestinien !
4. D’Olaf Scholtz à Borrel pour qui «Ghaza est le plus grand cimetière du monde» après avoir été «la plus grande prison à ciel ouvert», en passant par Emmanuel Macron, Giorgia Meloni et bien sûr Joe Biden, tous savent que Netanyahou commet des crimes de guerre, tous ont en mémoire que plus d’enfants palestiniens ont été tués en cinq mois qu’en quatre ans dans tous les conflits du monde, y compris en Ukraine. Tous savent qu’un risque de génocide plane sur Ghaza, contre lequel la Cour internationale de justice a mis en garde. Mais excepté le Canada, aucun d’entre eux n’a décidé de stopper les exportations d’armes à Tel-Aviv. Ils se disent simplement préoccupés ! Plus généralement, contrairement à Vladimir Poutine que les Occidentaux veulent traîner devant la CPI (Cour pénale internationale), Benyamin Netanyahou et ses alliés suprémacistes-religieux à la tête d’un régime colonial et d’apartheid, continuent de jouir d’une totale impunité.
À jeudi.
H. Z.
