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Rubrique Ce monde qui bouge

Sueurs froides

LA FAUTE AUX RONGEURS ! Experts et politiques sont unanimes. Tous les signaux sont au rouge. La contre-offensive ukrainienne a échoué. Les revers militaires s’accumulent. Les livraisons d’armes à Kiev n’ont pas changé la donne. Le pari technologique sur lequel comptaient Américains et Européens en livrant des armes de haute précision dernier cri – chars, artillerie, lance-missiles – n’a pas fonctionné. La faute aux rongeurs (les rats) ? À en croire un expert militaire français cité par le Figaro, «les rongeurs ont mangé les câbles protégés par des gaines en fibres de maïs» qui équipent le matériel fourni par les Occidentaux et qui les a immobilisés sur le front ! Qui plus est, ajoute cet expert, «les véhicules occidentaux ont été conçus comme une vitrine technologique. Mais dans la boue et le froid, ça ne fonctionne pas toujours, d’où le recours aux vieux chars soviétiques, les T72 dont les câbles électriques ne suscitent pas la gourmandise des rats. Pire, l’avantage que conféraient les drones occidentaux aux forces ukrainiennes ne fonctionne plus. «La Russie a découvert les vulnérabilités des drones TB2 de moyenne portée qui avaient percé les lignes adverses», lit-on dans le Figaro. «Quand un type de drone est identifié, il ne reste plus très longtemps en service.» Il devient obsolète. Et c’est ce qui s’est passé. « L’heure est donc aux mini-drones», admet un autre expert !
Une chose est sûre, l’offensive russe inquiète. Elle donne des sueurs froides aux Occidentaux. Européens et Américains s’en alarment. Des voix évoquent un risque d’une confrontation directe entre l’OTAN et la Russie. Certains s’y préparent. C’est le cas de l’Estonie qui a programmé la construction de 600 bunkers le long de la frontière avec la Russie, de la Suède où chaque foyer a reçu un livret indiquant comment agir concrètement en cas de conflit, etc. La France est prête à mettre sa «capacité de dissuasion nucléaire à la disposition de l’Europe», a déclaré Emmanuel Macron à la Conférence de Munich. L’envoi de troupes occidentales sur le terrain n’est pas exclu, a-t-il ajouté lundi lors de la conférence internationale de soutien à l’Ukraine qui s’est tenue à Paris. Allemands et Américains ont vite refroidi ses ardeurs guerrières. Les États-Unis n’enverront pas de soldats combattre en Ukraine, a rétorqué lundi Adrienne Watson, la porte-parole de la Maison-Blanche. Même tonalité côté allemand où le poids de l’Histoire est plus que présent dans la mémoire collective. Alors que faire ? Se résoudre à poursuivre une aide militaire financièrement très coûteuse qui pèse sur le budget des ménages européens et où les seuls gagnants sont les marchands de canons ? Ou discuter ? Côté russe, où toute voix prônant l’arrêt de la guerre est étouffée, Vladimir Poutine est confronté à des difficultés autrement plus contraignantes. La fuite en avant à laquelle semblent se résoudre les Occidentaux, le pouvoir ukrainien et la Russie, ne fera qu’ajouter de la guerre à la guerre !

AUTRE SUEUR FROIDE, GHAZA. C’est le sort d’un peuple qui se joue à Ghaza, il y a chez Netanyahou, avec l’aval plus ou moins tacite de ses alliés occidentaux, cette obsession de vouloir à tout prix régler par la force un contentieux colonial vieux de 75 ans. Et que ses alliés maquillent sous divers prétextes, comme «le droit d’Israël à se défendre» ou en convoquant l’antisémitisme présumé des Palestiniens, la shoah et la barbarie nazie envers les Juifs européens. Et sur ce conflit colonial que les alliés d’Israël ne nomment jamais, il n’en a été question ni à la conférence de Berlin, ni lors du dernier G7, ni à la conférence internationale de soutien à l’Ukraine à Paris. Or, les signes avant-coureurs d’une déflagration à l’échelle du Moyen-Orient sont bien là. Outre la destruction programmée de Ghaza, pas un jour ne passe sans que l’armée de Netanyahou cible la Syrie, pourtant bien passive sur Ghaza. Pas un jour non plus ne passe sans que le Liban soit bombardé. Et il n’est pas impensable que l’armée de Netanyahou étende ses opérations à l’Iran accusé de soutien aux Palestiniens, au Hezbollah libanais et aux Houthis yéménites.
Seule lueur d’espoir, ce cessez-le-feu, mais «temporaire» selon Washington, durant la période du mois sacré du Ramadhan.
À jeudi.
H. Z.

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