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Rubrique Ce monde qui bouge

Pourquoi Biden insiste pour un cessez-le-feu

La situation à Ghaza est-elle en train de plomber la campagne électorale de Joe Biden ? Affublé du surnom de «Genocide Joe» (Joe le génocidaire) qui s’ajoute à celui de «Sleepy Joe» (Joe l’endormi) collé par ses adversaires, le président sortant redoute de perdre l’élection présidentielle de novembre prochain, rapporte le journal français Libération de mardi. Son parti, le Democratic Party (Parti Démocrate) voit monter la contestation dans ses propres rangs en raison du soutien inconditionnel de Biden à Israël. «On assiste à un génocide télévisé. Des êtres humains, des femmes, des enfants massacrés sous nos yeux avec des armes financées par nos impôts», affirme une électrice américaine lors d’un rassemblement propalestinien dans l’État de Caroline du Nord, lit-on dans Libération. «Si je vote pour Biden, je vote pour un homme qui, à mes yeux, se rend complice d’un génocide», dénonce un autre sympathisant du Parti démocrate. Et le positionnement tardif de la vice-présidente Kamala Harris, jusque-là bien timide sur Ghaza, qui a réclamé un «cessez-le-feu immédiat», risque de n’être d’aucun secours pour le soldat Biden. Les derniers sondages le donnent largement battu par Donald Trump, dont l’arrivée au pouvoir ne changera rien à la situation des Palestiniens. N’est-il pas l’architecte des Accords d’Abraham auxquels ont adhéré les Émirats, le Maroc, Bahreïn, ces accords qui ont mis définitivement hors-jeu la question palestinienne ?
Cela étant, malgré une situation extrêmement difficile, rien n’est encore définitivement acté. Le récent massacre commis à Ghaza, connu sous le nom « d’émeute de la farine », pourrait être un point de bascule. Il est un symptôme, un de plus, de l’impuissance de Tel-Aviv à venir à bout de la résilience des Palestiniens qui n’acceptent pas leurs conditions. Il montre une fois de plus que Netanyahou et ses alliés suprémacistes juifs ont échoué à maquiller le carnage perpétré par leurs soldats comme ils l’avaient fait pour l’explosion de l’hôpital Al Ahli le 17 octobre dernier (471 morts) attribuée à un tir raté d’une roquette par le djihad islamique ! Leurs arguments n’ont convaincu personne et mis dans l’embarras Joe Biden et ses alliés occidentaux, dont on attend qu’ils tapent du poing sur la table au lieu d’adopter des postures rhétoriques, genre «Israël est une démocratie» qui a «le droit de se défendre», postures qui encouragent Netanyahou à poursuivre sa politique génocidaire.

ANARCHIE… Laisser l’anarchie s’installer sur fond d’un début de prolifération de gangs, fait partie, avec l’instrumentalisation de la famine et la destruction intentionnelle des infrastructures sociales, de la panoplie des moyens mis en œuvre visant à un total effondrement de l’ordre public, et de tout ce qui permet encore un minimum de vie sociale auquel pourraient s’accrocher les Palestiniens. Même le secteur commercial qui pourrait encadrer la distribution de l’aide humanitaire n’existe plus. L’Unrwa, dont Tel-Aviv ne veut pas, demeure le seul acteur à même de venir en aide aux Palestiniens.

… PILLAGE, VANDALISME… On en parle peu dans les médias occidentaux. «Les vidéos mises en ligne sur les réseaux sociaux ces derniers mois montrent des soldats israéliens se vantant d’avoir trouvé des montres-bracelets ; déballer la collection de maillots de football de quelqu'un ; et voler des tapis, des produits d'épicerie et des bijoux», rapporte le site progressiste israélien «+ 972». «Depuis le début de l'invasion terrestre israélienne fin octobre, les soldats prennent tout ce qu'ils peuvent trouver dans les maisons des Palestiniens qui ont été forcés de fuir (…) des chapelets, des cuillères, des verres, des cafetières, des bijoux, des bagues (…) des téléphones, des aspirateurs, des motos et vélos. Tout ce qui est facile et accessible est pris», poursuit le site «+ 972». Avant d’ajouter que des rabbins du mouvement sioniste religieux répondaient «aux questions des soldats sur ce qui est permis de piller selon la loi juive» ! Les dirigeants occidentaux, Joe Biden en tête, le savent. Ils ne s’en indignent même pas. Ils préfèrent regarder ailleurs.
Il est question d’un cessez-le-feu d’une durée de six semaines à la veille du Ramadhan. On l’espère. Mais les conditions pour un tel accord sont loin d’être réunies. Cela étant, la question est de savoir ce que vaut un cessez-le-feu temporaire sans un retrait de l’armée de Netanyahou de Ghaza et le droit à l’autodétermination du peuple palestinien.
À jeudi.
H Z.

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