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Rubrique Constances

Baali, pourquoi ?

Avant de se perdre en interrogations sur les raisons de son retrait de la direction de campagne du candidat Tebboune, il faudrait peut-être commencer par se demander pourquoi Abdallah Baali s’est engagé avec l’ancien Premier ministre et peut-être bien pourquoi il s’est… engagé tout court. La « tendance », pas spécialement dans la même situation, est trop vieille. Elle a particulièrement fait florès dans les méthodes d’accès à et de départ de certains postes de responsabilité. Il n’y a jamais grand monde à se poser de questions sur les « arrivées » qui n’ont pourtant jamais été un exemple de cohérence, ni en termes de compétences, ni en termes d’intégrité. Par contre, les limogeages ou les « démissions » avec les poussettes vers la porte, ça a toujours fait les choux gras de l’actualité dans les médias et plus largement au sein de l’opinion. Les choses sont telles qu’il arrive qu’on apprenne la désignation de quelqu’un à un poste ou un autre… le jour de sa destitution. Bien évidemment, c’est ici que s’arrête l’analogie, puisqu’elle est de pure forme. Mais les comparaisons formelles n’étant ni aléatoires ni inutiles, on peut y rester quand viennent les questions de fond. Qu’est-ce qui a fait que Abdallah Baali soit choisi ou choisisse lui-même de s’engager avec Tebboune dans une présidentielle dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle est contestée ? Il y a d’abord son profil et son parcours qu’on n’attendait pas forcément dans ce rôle. On le dit diplomate compétent et intègre mais loin du pays depuis de longues années, il ne doit — techniquement du moins — pas être la meilleure option pour concevoir et diriger une campagne populaire. Puis la question qui… ne devrait pas se poser : pourquoi Tebboune ? Il partage avec lui des convictions et un programme ? Soit.  Qu’est-ce qui a fait alors qu’il le quitte sans coup férir, au moment même où la campagne allait commencer ? Mais personne n’a dit que le divorce est dû à des divergences politiques, il aurait fallu d’abord des convergences. Sinon on aurait entendu M. Baali nous en parler, au moins après son départ. Abdelmadjid Tebboune n’en a pas parlé non plus, y compris quand il a été publiquement interrogé sur la question. Et quand deux partenaires évitent de s’expliquer sur une séparation, c’est que le silence arrange aussi bien l’un que l’autre. Mais des informations commencent déjà à « fuiter ». Celles qui émanent anonymement  des proches du candidat et parlent de… divergences politiques ne doivent pas trouver beaucoup d’oreilles attentives, surtout qu’elles en disent trop ou pas assez. Plus claires et plus audibles, d’autres sources évoquent une confidence de Tebboune qui aurait dit à des proches qu’il avait rencontré de hautes autorités militaires qui lui auraient déclaré le soutien de l’armée. Pour l’heure, on ne sait pas ce qui a irrité Abdallah Baali au point de quitter le navire. Le fait que Tebboune rencontre des militaires, le fait qu’il les rencontre et n’a pas gardé le secret, le fait qu’il le prétende alors que ce n’est pas vrai ou le fait qu’il le mêle à la rencontre alors qu’il n’y a pas assisté ? C’est certainement dans ces zones-là que se situe l’explication, même si attirer l’attention n’est pas susciter l’intérêt.
S. L.

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