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Rubrique Constances

La mosquée et la feuille de route

Même du temps pas si lointain où le pouvoir croyait avoir les moyens de son arrogance, le ministère des Affaires religieuses n’osait pas déclarer publiquement que les imams ont été instruits de consacrer leur prêche du vendredi à des choix politiques dont il redoutait la réaction de l’opinion. Pourtant, il se souciait comme de sa dernière chemise de ce que les Algériens pouvaient en penser. Dans sa tête, il est là, il fait ce qu’il veut et advienne que pourra. Mieux ou pire, il était convaincu qu’il… n’adviendra rien du tout. Ould Abbès nous disait bien que le FLN va régner jusqu’au-delà de l’éternité, Ouyahia voulait nous priver de yaourt, Benyounès insultait les papas de tous ceux qui n’aimaient pas Bouteflika et sa suite et la liste ne peut pas être contenue dans cet espace. Le pouvoir instruisait certes les mosquées d’assurer le relais populaire de ses aberrations, de ses errements et de ses injustices que ne pouvaient pas lui offrir son gouvernement, ses partis, ses associations, ses médias et ses clients. Mais il ne le revendiquait pas avec autant d’ostentation comme  le ministre du culte qui vient de sommer les imams de faire écho à la feuille de route de Bensalah. Enfin… disons Bensalah. Dans la foulée, les Algériens découvrent tous les jours, sinon plusieurs fois par jour, l’étendue de l’incompétence du gouvernement de… compétences nationales. Le ministre du Travail tapait l’autre fois sur la table à la façon Boumediène qu’il avait «décidé de recruter tous les nouveaux diplômés de l’Ecole supérieure de la Sécurité sociale», le ministre de la Jeunesse et des Sports multiplie les bourdes en parlant comme un supporter d’une équipe de quartier, la ministre de la Culture jurait comme une vieille mégère par tous les saints que le gouvernement auquel elle appartient n’est pas rejeté par le peuple et voilà le dernier qui nous dit que le prêche du vendredi va terminer en apothéose ce qui a déjà été entamé pour convaincre tout le monde qu’en dehors de ce qui a été décidé en haut lieu, il n’y a point de salut pour l’Algérie. Pourtant, si les prêches du vendredi étaient si efficaces en la matière, on l’aurait su depuis longtemps. Ceux qui vont prier dans les mosquées, leur… religion est déjà faite. Il y a ceux qui vont seulement prier parce qu’ils sont convaincus que la politique n’a rien à faire dans la «maison de Dieu». Il y a ceux qui vont prier mais ont une désaffection totale pour tout ce qui vient du pouvoir. Il y a enfin ceux qui vont prier mais ont leurs propres prêcheurs, leurs idéologues, et leurs références doctrinales. Cela renseigne aussi sur l’incapacité du système à recruter de l’intelligence et pas seulement en raison du manque de disponibilités ! Plus grave, à chaque étape de son règne, il fait presque «regretter» la précédente.

S. L.

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