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Rubrique Constances

Le FLN indique la tendance au sommet

Même s’il a été à tous moments actionné pour incarner les illusions de mutation, le FLN n’a jamais fonctionné autrement que comme l’appareil hégémonique du pouvoir totalitaire.   
Certes, il a eu parfois à exécuter  des feuilles de route en étant sommé de se départir de quelques réflexes trop ostentatoires pour l’entreprise du moment mais sur les questions essentielles de doctrine et de modes opératoires, il est resté fidèle aux fonctions et missions originelles pour lesquelles il a été conçu. Non seulement il devait fournir l’alibi politique et organique à l’exercice du pouvoir dont l’essentiel des décisions stratégiques s’usinaient dans d’autres ateliers, il avait aussi le rôle de fournisseur de personnel d’appoint et de clients intéressés. Et quand il fallait lancer des ballons de sonde à des moments de doute où le régime a intérêt à mettre toutes les chances de son côté, c’est encore le FLN qui est mis à contribution, avec ce fait nouveau qu’il y a de moins en moins d’hommes  d’envergure à sa tête susceptibles de peser dans la décision, sinon donner quelque crédit aux apparences. 
Les choses étant ainsi faites, on ne voit pas vraiment ce qui a pu changer depuis la virtualité du cinquième mandat pour qu’au sein du FLN, on arrête de fonctionner comme on l’a toujours fait et s’inventer d’encombrantes vertus ? Surtout que manifestement, personne n’a demandé ça aux préposés du moment, sinon on l’aurait su rapidement. Bien au contraire, c’est ce que le parti unique sait faire de mieux qui lui a encore été demandé. 
Quand l’échéance fatidique pour le clan Bouteflika approchait, il fallait justement qu’il mette… toutes les chances de son côté. On n’avait plus besoin de Saâdani qui sortait d’une dure pénible mission quand il a été lâché contre le général Tewfik, on a actionné l’oreillette pour le destituer au profit d’un Ould-Abbès incroyable de disponibilité. Le choix était hasardeux mais le… cinquième mandat l’était aussi. Tellement risqué qu’on s’est senti obligé d’aller déloger de l’APN le vieux Bouhadja qui ne demandait pourtant qu’à se rendre utile mais n’offrait manifestement pas toutes les garanties requises par la situation. La suite est une succession d’agitations où le FLN restait dans ses « missions historiques ». 
Le cinquième mandat est balayé mais le système est toujours là. Le FLN aussi. Si quelque chose de nouveau était envisagé, on aurait trouvé un autre « travail » à ce parti que celui de remplacer Bouchareb par Djemaï qui a été placé par… Saâdani remplacé par Ould-Abbès. Et c’est encore Saâdani qui tire les ficelles pour former le nouveau bureau politique ! Comme on ne peut pas soupçonner le FLN d’avoir des velléités d’émancipation, on saisit aisément le sens de ses agitations du moment. On l’avait déjà compris dans la foulée de la première déclaration de Djemaï après sa désignation. 
En « rassurant » par son alignement sur « le » nouveau décideur qui n’a à aucun moment décliné ce soutien que d’aucuns trouvent encombrant, il place de facto le FLN dans un rôle d’indicateur de tendance au sommet. Comme au bon vieux temps, qui n’est pas si… vieux que ça ! 
S. L. 

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