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Rubrique Constances

Le Hirak, la bonne affaire

On ne réinvente pas la cupidité, on ne refait pas les cupides. Il paraît que dans les environs de Jijel, de nombreuses constructions illicites sont en train de surgir du sol, dont certaines avaient été détruites sur décision administrative, il n’y a pas longtemps. Comme toutes les entreprises du genre, le kit complet est au rendez-vous. Dans la boîte, des constructions qui font plusieurs fois mal : terres agricoles dont on a détourné la vocation parfois après y avoir arraché les cultures, agression insupportable contre la vue de par la qualité des ouvrages, violation esthétique de l’harmonie naturelle des sites, crime caractérisé contre les équilibres environnementaux et, bien évidemment, squat et rapine consentie avec la complicité souvent intéressée de quelque autorité locale. Ce n’est certes pas nouveau mais on pensait que le soulèvement populaire, s’il ne parvient pas à changer les voleurs, pouvait tout de même avoir l’effet dissuasif qu’on pouvait naturellement en attendre. 

S’il n’y a pas vraiment beaucoup d’indicateurs de changement dans les rouages de l’Etat, rien n’interdisait l’optimisme en la matière chez le citoyen ordinaire. 
Et pourquoi pas, à des paliers intermédiaires de la responsabilité publique ? On aurait pu, à ce niveau-là, avoir quelques appréhensions quant aux risques encourus. D’abord parce qu’en haut lieu, on ne se fait toujours pas d’état d’âme pour sacrifier les petits prédateurs quand c’est vraiment utile pour que ça n’aille pas «plus loin». Ensuite, la mobilisation et la vigilance étant au point où elles sont, ce n’est pas très inspiré pour une autorité aussi physiquement proche du citoyen de s’attirer les foudres de guerre. Déjà qu’ils ne doivent pas en manquer comme ça, en rajouter peut relever de la folie. Il paraît que depuis le départ de l’ancien wali, qui aurait été particulièrement intransigeant sur la question, tout est redevenu comme avant, l’essentiel des accaparements dans la région étant au passif de notabilités locales ou rendus possibles par leur complicité. Et il n’y a pas que le changement de wali qui aurait encouragé ces squatters à procéder au… recouvrement des biens qui, dans leurs têtes, leur ont été injustement retirés ! Le crime devient ainsi plus douloureux encore, jusqu’à devenir odieux : profiter de la situation. Pendant que de vaillants Algériens sont dans la rue, prennent des risques, consentent des sacrifices et rêvent d’une autre Algérie, celle justement où il sera mis fin à toutes les prédations, d’autres se font les larrons de l’occasion. Plus grave, il doit même y avoir parmi eux quelques-uns qui rejoignent les «manifs» au détour d’un énième larcin. Pendant ce temps, les magistrats ont suspendu leur grève après avoir eu une augmentation de salaire et la police est trop occupée à traquer les manifestants.
S. L.

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