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Rubrique Constances

Moussa et Louisa

Le FNA vient de tenir son congrès. Moussa Touati, dont le propos a été rapporté dans l’édition du Soir d’Algérie d’hier : «Je vous le dis franchement, le fonctionnement actuel du parti ne me plaît pas du tout. De plus en plus, on se transforme, nous aussi, en un simple appareil, avec un fonctionnement bureaucratique qui ne se réveille qu’à l’occasion des rendez-vous électoraux.» On ne sait pas ce qu’était ce parti avant cela, voilà qu’on apprend dans la bouche de son leader chronique, ce qu’il est devenu. Pour que le FNA ait un autre cheminement, il eût fallu peut-être qu’une autre figure interne, avec d’autres compétences, un autre parcours et pourquoi pas un autre projet pour incarner le renouveau de son parti. Moussa Touati est là depuis plus de deux décennies et il découvre que «son» parti, dont bien malin celui qui pourra citer un autre nom que le sien, fonctionne tel un appareil bureaucratique qui ne se réveille qu’à l’orée de chaque échéance électorale. Tenez, il y en a une, d’échéance électorale dans pas longtemps qui… réveille le FNA et convoque son congrès pour… reconduire M. Touati à sa tête. Sans adversaire et par acclamation ! Se dessine déjà l’enveloppe du lièvre mais cela, c’est apparemment ce qu’était le FNA, pas ce qu’il est devenu ! Sa transformation, ça a donné des «élus qui se comportent comme ceux des partis au pouvoir», dixit Moussa Touati, toujours.
Le Parti des travailleurs n’a pas tenu de congrès mais quand ça arrivera, Louisa Hanoune sera reconduite, par acclamation ou sous une autre forme de… fait accompli, puisqu’elle est là depuis plus longtemps que Moussa Touati. La camarade Louisa était en campagne de… collecte de signatures pour une Assemblée constituante. «Ce système n’organisera jamais d’élections libres», c’est elle qui le dit. Mais il peut manifestement accéder à sa demande de constituante, puisque c’est à Abdelaziz Bouteflika, la plus haute incarnation du système, qu’elle compte adresser sa requête. Non seulement, c’est le chef de l’Etat qu’elle sollicite pour la constituante mais elle est «convaincue» que sa proposition sera acceptée. «Sinon, on aurait procédé autrement, on se serait adressé directement aux citoyens pour constituer des comités populaires, organiser des rassemblements… Mais on ne se sent pas dans un contexte révolutionnaire.» On l’aura remarqué, Louisa ne dresse plus les barricades et ne chante plus l’internationale. Le système n’organisera jamais d’élections libres mais elle a pris tous les quotas des scrutins passés, elle dénonce le système mais elle a une confiance aveugle en son Président. Elle pense qu’organiser des élections dans «ce contexte», c’est «aller à l’aventure» mais elle va y aller quand même. On ne sait pas ce qui a changé depuis la dernière élection pour que la patronne du PT - sans cynisme - change de ton. Ou plutôt si : il y a encore une… élection. A l’occasion, Moussa a sorti la «dissolution de toutes les assemblées élues». Louisa pas tout à fait la même chose mais, ça y ressemble. Dans les compétitions d’athlétisme, les lièvres ne se disent pas lièvres. Ou on les connaît déjà ou on les reconnaît dans la course.
S. L.

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