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Rubrique Constances

Novembre dans son siècle

Demain, l’Algérie se réapproprie ce qu’on lui a confisqué de plus cher : ses aspirations à la liberté et le combat qui l’a incarné le plus dans l’abnégation, le sacrifice et le panache de ses femmes et ses hommes. Le 1er Novembre 1954, les premiers soldats pour l’indépendance avaient tiré les premières salves d’une guerre pour la dignité décidée peu de temps avant par un groupe de jeunes téméraires. Des « fous » dont l’Histoire révélera , après coup, qu’ils ont finalement choisi l’option la plus… réaliste.
Face aux tergiversations d’une vieille garde politique timorée et aux appréhensions d’un appareil tétanisé par l’inégalité des forces, de jeunes loups du mouvement national ont pris la responsabilité historique de l’affrontement armé. C’est que, comme ceux qui ont investi la rue le 22 février, ils n’avaient pas trop le choix : face à un projet colonial médiocre, violent et injuste, il fallait prendre son destin en main ou subir, jusqu’à l’anéantissement. Sept ans d’une guerre ravageuse, avec son lot de morts, de blessés à vie, de prisonniers, de villages détruits, de terres brûlées et, au bout, l’indépendance. En ce jour spécial, on ne va pas trop s’appesantir sur les manœuvres de pouvoir qui ont, malheureusement, commencé dans le feu de l’action de libération et au cœur de son commandement. On peut, également, ne pas trop insister sur l’insoutenable été 1962 qui a délité le projet de Novembre, fertilisé par la plate-forme de la Soummam. Pour autant, on ne peut pas faire l’impasse sur les résultats qui en ont émané. Les manœuvres de pouvoir, celles de l’avant et celles de l’après-indépendances, ont pour l’essentiel inspiré la suite qui fonde aujourd’hui les raisons de la colère populaire, en mouvement pour un Novembre de son siècle. Et l’esprit de la toussaint, dans ce qu’il a suggéré de plus vertueux, de plus généreux, de plus beau et de plus courageux, constitue le repère le plus rassembleur des Algériens sur la route de leur émancipation. Qu’on ne s’y trompe pas, Novembre n’a jamais cessé d’être le socle commun le plus solide et le plus farouchement revendiqué. Ça se voit certes à des moments plus qu’à d’autres. Certes, l’usage qui en a été fait et la moralité des hommes qui en ont abusé en revendiquant indument sa paternité ont dû créer quelques désaffections. Certes, il y a eu des moments de doute, de faiblesse et d’incertitude mais il y a toujours une mémoire, une figure vivante et même un contre-exemple pour ramener les Algériens vers ce qu’ils partagent le plus dans leur patrimoine historique. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que demain est conçu comme la confluence de deux rendez-vous avec le destin. Le hasard, il est seulement dans le calendrier. Demain, on ne boudera rien pour un autre Novembre.
S. L.
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