En 2014, Jean Daniel vint à Annaba dans le cadre d’un séjour algérien
qui l’avait amené par route de Blida, sa ville natale, à Annaba. Il
accomplissait ainsi une sorte de pèlerinage dans cette Algérie qu’il
avait au cœur toute sa vie, dont il couvrit sa guerre de Libération,
notamment dans l’Express.
Certains de ses articles ou interviews avaient été censurés, par exemple le long compte-rendu de sa rencontre en 1959 avec le commandant Azzedine à Tunis. En effet, sous le titre de Récit de Si Azzedine, Jean Daniel le publia dans l’Express ; l’interview fut interdite par la censure française.
Le regretté wali de Annaba, Mohamed Mounib Sandid, avait eu la délicatesse de m’inviter à rencontrer Jean Daniel et de l’accompagner pour s’informer de visu sur les infrastructures culturelles de la ville notamment.
Ce fut une occasion de nous rappeler des souvenirs de la période de notre combat libérateur et de personnes de nos connaissances communes, notamment Madame Josette Allia qui fut sa collaboratrice au Nouvel Observateur et que j’avais connue sur les bancs de l’université.
J’insiste sur le qualificatif « notre frère », car Jean Daniel avait fait sienne notre cause. A l’inverse de Camus, il avait intégré l’Algérie dans sa conscience. Il fut plus qu’un ami de l’Algérie et des Algériens qu’il sentait proches de lui.
Pendant toute la durée de son séjour, il n’avait cessé de s’inquiéter de la situation de notre pays, car, durant son périple, il avait senti le malaise qui s’installait alors.
Cher frère, repose en paix.
Dahmani Saïd,
Annaba
Certains de ses articles ou interviews avaient été censurés, par exemple le long compte-rendu de sa rencontre en 1959 avec le commandant Azzedine à Tunis. En effet, sous le titre de Récit de Si Azzedine, Jean Daniel le publia dans l’Express ; l’interview fut interdite par la censure française.
Le regretté wali de Annaba, Mohamed Mounib Sandid, avait eu la délicatesse de m’inviter à rencontrer Jean Daniel et de l’accompagner pour s’informer de visu sur les infrastructures culturelles de la ville notamment.
Ce fut une occasion de nous rappeler des souvenirs de la période de notre combat libérateur et de personnes de nos connaissances communes, notamment Madame Josette Allia qui fut sa collaboratrice au Nouvel Observateur et que j’avais connue sur les bancs de l’université.
J’insiste sur le qualificatif « notre frère », car Jean Daniel avait fait sienne notre cause. A l’inverse de Camus, il avait intégré l’Algérie dans sa conscience. Il fut plus qu’un ami de l’Algérie et des Algériens qu’il sentait proches de lui.
Pendant toute la durée de son séjour, il n’avait cessé de s’inquiéter de la situation de notre pays, car, durant son périple, il avait senti le malaise qui s’installait alors.
Cher frère, repose en paix.
Dahmani Saïd,
Annaba
