D’un mulet, on voulait faire un cheval de course ! Pour cela, on a fait appel aux services d’un des meilleurs entraîneurs de chevaux, grassement rémunéré. Malgré des entraînements «scientifiques» intensifs, le mulet est tout naturellement dernier à la première course. Des voix s’élèvent pour demander le départ de l’entraîneur. Celui-ci se défend d’être le responsable de cet échec en invoquant le manque de moyens mis à sa disposition.
De colossaux moyens sont mis à la disposition du nouvel entraîneur. Mais le mulet est tout naturellement dernier à la deuxième course. Des voix demandent le départ du jockey. Celui-ci se défend d’être le responsable de l’échec et rétorque qu’il a fait son possible pour gagner. Le jockey accuse le nouvel entraîneur d’être tout aussi incompétent que le précédent. Même avec un nouvel entraîneur et un nouveau jockey, le mulet est naturellement toujours dernier et largement distancé par le plus mauvais des chevaux de course. Des voix s’élèvent pour réclamer un nouvel entraîneur et un nouveau jockey.
Quelqu’un est venu dire à l’incompétente écurie : «Un certain entraîneur de handball du nom de Aziz Derouaz a dit un jour que, d’un mulet, on n’en fera jamais un cheval de course, quels que soient les entraînements.» Mais, dans ce pays, qui écoute les conseils et les avis des spécialistes et des experts ?
K. B
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