En plus de devoir faire le deuil suite à la naissance de leur bébé mort-né, lundi passé, les parents de ce petit ange font face à une situation confuse et des plus improbables.
Après avoir finalisé les formalités nécessaires pour l’enterrement de son enfant, ce mercredi, le père s’est rendu au service de la maternité du CHUO afin de reprendre le corps sans vie du bébé et l’enterrer, sauf que le mort-né est introuvable ! On le dirige alors vers la morgue et sur place, le père se trouve perdu puisqu’il est face à plusieurs cadavres de bébés et impossible de savoir lequel est le sien.
Aussitôt, il est allé se plaindre auprès du directeur de cet établissement hospitalier qui a diligenté une enquête interne pour interroger le personnel qui était de permanence le lundi, jour de l’accouchement de la maman.
Pour l’heure, l’on avance la probabilité que le cadavre du mort-né est au milieu des autres nourrissons morts. Sans référence ou identifiant, seul un test ADN ordonné par le procureur pourra confirmer ou infirmer si le bébé qui a disparu se trouve parmi ces cadavres ou sinon, il aurait été volé pour des raisons et à des fins inconnues.
Cette affaire soulève la question de la gestion et de l’organisation de ces services aussi délicats, par l’absence d’identification de ces morts-nés, dans le cas où ils sont nés dans le service de maternité du CHUO.
Pourquoi ne portent-ils pas chacun un identifiant afin d’éviter la confusion ? Le fait qu’ils soient morts-nés ne justifie en rien de les priver d’identité.
Amel Bentolba
