La nuit américaine

Quand on parle de soutien américain à Israël, il ne s’agit pas seulement d’une déclaration politique. C’est plus concret que ça ! Le déluge de feu que subissent les Ghazaouis de la part de l’armée israélienne, ce sont les USA qui le financent. Les bombes qui causent tant de victimes civiles et qui tombent par milliers aujourd’hui, c’est le Trésor américain qui les paye. Sans le fric américain, Israël ne pourrait se permettre ces orgies de massacres, cette débauche de violence qui a un coût. Rien que depuis le 7 octobre, les États-Unis ont fourni 15 000 bombes et 57 000 obus de mortier à l’armée israélienne. Et ce n’est pas nouveau. Depuis la création de l’Etat d’Israël, ce dernier a reçu de la puissance américaine 124 milliards de dollars. Et chaque année, les USA casquent 3,8 milliards de dollars.
Les USA ont tant financé l’armement israélien que ce petit pays de moins de dix millions d’habitants a fini par devenir exportateur d’armes.
C’est avec cette aide qu’Israël peut se permettre les agressions qu’elle commet à l’égard des Palestiniens. C’est pourquoi, le meilleur moyen d’arrêter la folie criminelle d’Israël est de le frapper au portefeuille. C’est le seul langage que Netanyahou comprendrait. Sans fric, sans armes, il devrait se mettre à la table des négociations et accepter la solution de deux Etats que les Etats-Unis ont dû retenir. Mais Netanyahou sait comment faire plier les Américains à ses caprices. Il sait comment s’immiscer dans la politique interne américaine et aucun candidat à l’élection présidentielle ne gagnerait à se brouiller avec lui.
En dehors de l’argent, le soutien lui-même, politique, idéologique, dans les institutions internationales, est variable d’un président à l’autre. Si Netanyahou n’a pas à se plaindre de Biden, qui est impuissant à obtenir de lui un cessez-le-feu ne serait-ce que pour ramener ses propres otages aux mains de Hamas, il se réjouirait davantage d’un retour de Trump au pouvoir.
A. T.