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Rubrique L’imparfait du subjectif

Un Ramadhan sous les bombes

On n’est pas loin des 30 000 morts à Ghaza. C’est vite dit ! C’est un chiffre, et dans le monde hyperconnecté d’aujourd’hui, les statistiques vont et viennent, baissent et gonflent sans susciter quelque émotion que ce soit. Surtout si ces milliers de morts sont palestiniens et que les plus puissants des médias verseraient plutôt des larmes pour les agresseurs israéliens. Voilà comment se réussit la prouesse ! Le massacre le plus infâme de ces dernières décennies continue à se commettre dans la passivité du monde. L’hypocrisie ambiante fait qu’on taise le génocide de Ghaza mais qu’on se mobilise, dans un élan anglo-saxon et européaniste parfaitement indigné et coordonné, pour l’Ukraine. L’Ukraine manque de munitions. L’Ukraine manque de ceci. L’Ukraine manque de cela. Mais Ghaza ? Qui se soucie de l’ extermination de ceux qu’un ministre israélien, copieusement relayé, traite d’animaux. La vengeance de Netanyahou sur un peuple est de l’ordre de la haine absolue. Le nettoyage ethnique est terrible. La force prime sur le droit international, et cette forfaiture est le fait des plus grandes puissances du monde. C’est à vous dégoûter de la façon dont est organisée l’humanité aujourd’hui. Dans la jungle, il y a plus de droits, si l'on peut dire, car parfois les animaux les plus faibles sont respectés.
Netanyahou ne veut pas d’une solution à deux États, celle qui est la seule issue possible. Avec son tuteur américain, ils veulent acheter les Palestiniens, leur filer des dollars contre leur renoncement à un État comme stipulé par le concert des nations.
Tout est bon pour la mafia qui gouverne le monde pour faire taire les victimes dont le cri monte à l’assaut du ciel.
La nouveauté est que Netanyahou est en train de réfléchir s’il va interrompre l’horrible massacre pendant le mois du Ramadhan ou non. Au point où il en est !
A. T.

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