Foot ! Lionel Messi en 32e de finale contre le FCB. Le football Club de…
… Bourg-en-Bresse !
Pour les prochaines pointures, faudra me soigner ça ! Faire mieux que pour Ould Kaddour. Eh ouais ! On ne va tout de même pas nous coller l’étiquette de « vengeurs non masqués », n’est-ce pas ? Donc, rapatriement de gens comme Chakib Khelil, mais dans le respect des droits humains. Comment ? D’abord, en éloignant « Crinière d’Argent » d’un aérodrome trop exposé médiatiquement comme celui d’Alger. Et lui préférer un aéroport plus discret. Disons… Oran ! Oui ! Oran, c’est bien, non ? Ni trop grand ni trop petit.
La taille idéale. Dès son arrivée, l’amener dans le salon d’honneur, eu égard à son rang, tout de même ! L’avantage, c’est qu’il le connaît bien, ce salon d’honneur. En aller et en retour ! Il pourra se rasseoir sur ses fauteuils moelleux qu’il affectionnait tant. Et puis, pas question d’une tournée dans les zaouïas. On ne va tout de même épuiser «Chakibou» dès son retour au pays. Non ! Je suggère d’amener les zaouïas à l’aéroport d’Oran afin qu’elles lui réservent un accueil digne de sa stature. Elles peuvent bien lui rendre ça, les zaouïas, hein ? Une belle brochette de chefs des zaouïas qui viendraient là, s’asseoir autour de lui et psalmodier des versets du Saint Coran à la gloire du retour de l’enfant prodige et surtout prodigue. Mais cette fois, ça sera les zaouïas qui régaleront. Elles ont mangé son sel — ou plutôt celui de la présidence — à leur tour de lui faire bouffer le sel.
C’est cela l’hospitalité telle que décrite par l’islam, non ? Et puis, le wali ! Ne surtout pas oublier la présence du wali. Je sais que ça sera difficile à régler, à goupiller, mais si on pouvait convoquer cet ancien wali qui l’avait accueilli en si grande pompe à l’époque, ça serait top ! Il prononcerait à l’occasion un beau discours dans lequel il égrènerait les vertus de l’État de droit et des… droits des prévenus.
Si, il peut le faire ! N’est-il pas aussi investi de pouvoirs judiciaires ? Et enfin, une fois tous ces honneurs expédiés, accompagner Khelil vers sa nouvelle demeure. Dans une belle limousine. Blanche, comme sa crinière. Roulant au mazout, afin qu’il sniffe cette odeur à nulle autre pareille du carburant raffiné. Voilà ! Y a pas tout, mais y a l’essentiel. Notre manière à nous de montrer à la face du monde civilisé que nous ne sommes pas des sauvages. Que la patrie reconnaissante sait recueillir ses enfants un temps égarés. Et les mettre à l’abri. Définitivement. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
