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Rubrique Pousse avec eux

Alors ? En panne d’idées tordues ?

Le calendrier des vacances scolaires arrêté ! Purée ! Dans c’pays, même les… calendriers sont 
embarqués ! 

Halte à l’Etat policier !

Ils ont essayé le canon à eau, ça a flopé ! Ils ont essayé la fausse palissade pour empêcher l’accès aux escaliers mythiques de la Grande-Poste, ça n’a pas réussi. Ils ont pondu un rapport bourré de termes scientifiques et « CTCisques », expliquant doctement que ces mêmes escaliers allaient s’effondrer sous le poids de la colère, ça a foiré ! Ils ont essayé les baltaguias dopés au Rivotril et au cachir, ça a planté grave ! Ils ont essayé d’arracher des drapeaux berbères, il en a poussé miraculeusement des centaines sur les arbres et sur les balcons. Ils ont essayé d’avancer les vacances scolaires, les étudiants n’en étaient que plus beaux drapés dans le blanc de leur année pédagogique en ballottage. Ils ont parié sur les saisons, tablant sur l’été, la chaleur et la plage, une permanence estivale a affiché son bronzage cuivré sous le regard admiratif de Maurice Audin. Ils ont essayé les barrages filtrants, les barques de l’exil intérieur ont alors vrombi de toutes parts de leurs moteurs et chuinté de leurs rames pour livrer sur les côtés les harragas intra-muros. Ils ont menacé les microbus et leurs propriétaires d’amendes, de saisies et de mises en fourrière, les marées humaines se sont soudain souvenues des bienfaits de la marche à pied et des randonnées au long court. Ce week-end encore, ils ont prié Dieu, leur dieu pour déchaîner les éléments, la pluie a fait ce qu’elle a pu, la garce ! Les marcheurs en ont avalé goulument des lampées remerciant le ciel et les nuages pour cette offrande rafraîchissante. Demain, après-demain, et les autres vendredis, que vont-ils encore essayer ? Bombarder la ville ? Des « fous du sourire » qui marchent 200 km pour rejoindre une manifestation sont capables de reconstruire la Cité avec les confettis des bombes. Et peut-être même la reconstruire en mieux ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

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