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Rubrique Pousse avec eux

Fermez ce débat-là, SVP !

Principauté de Dézédie ! La date de réception de la Grande Mosquée d’Alger arrêtée ! Bravo les mecs ! 

Ne la relâchez surtout pas !

Je ne comprends pas que ce soit un sujet, cette année encore. Je ne comprends pas non plus que ce soit un sujet depuis 1962 ! Est-ce que les commerçants ont respecté les consignes de permanence durant l’Aïd ? Mais qu’est-ce que je m’en tamponne le coquillard du commerçant civique ou en mode cocooning avec les siens. Pourquoi suis-je aussi féroce ? Parce que je sais quand c’est Ramadhan. Et je sais aussi quand c’est l’Aïd. Et pas parce que je suis un super-citoyen, plus intelligent que mes autres compatriotes. Non ! C’est juste que je peux encore lire un calendrier. Je peux aussi sortir deux jours avant l’Aïd et faire mes dernières courses. C’est bête à pleurer ? Je vous le concède ! C’est d’une simplicité désarmante. J’achète le lait, modérément, car le lait, c’est mortel pour votre organisme. J’achète deux poulets, de quoi tenir le long week-end. J’achète trois kilos de semoule, pour faire office de pain. Deux bacs à eau. Enfin, je me blinde modérément, afin de ne pas me tenir ensuite le ventre, à arpenter les rues pour savoir quel magasin est ouvert ! Se donner la possibilité citoyenne de ne pas se retrouver otage durant les deux jours de fête «sacrée», ce n’est pas sorcier, non ? Et c’est sain pour l’esprit, puisque ça le dégage de «débats profonds et stratégiques» sur la capacité de l’Etat à discipliner les échoppes. M’enfin ! L’Etat, que je sache, ne va pas envoyer des brigades du ministère du Commerce, armées de grosses pinces coupantes pour cisailler les cadenas des magasins et lever de force les rideaux. La France s’y est essayée «wah’d el aaâm», et elle a échoué. Alors ? Alors c’est à nous, citoyens, de faire notre révolution. En anticipant. Ça permettra, au lieu de passer notre temps à discutailler de permanence des supérettes pendant l’Aïd, de rester sur l’essentiel : quand c’est qu’ils dégagent ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

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