Quel objectif pour les Verts à la CAN ? Mouiller le maillot sans …
… baisser le short !
Faut-il amener Abdelaziz Bouteflika devant un juge ? J’ai entendu cette question. J’ai même lu ici et là un début de débat autour de cette question. En pleine commémoration de la marche du 14 juin 2001 et du Printemps noir ! Chez nous, l’indécence arriverait à donner le vertige même aux abysses et à leur illustre théoricien attitré, Aristote. Depuis ce qui s’est passé le 14 juin 2001, il y a encore des voix chevrotantes pour s’opposer à la convocation de Abdekka sous le prétexte de son âge et de sa maladie. Ces personnes-là ont-elles conscience que leurs propos, à l’heure d’internet, arrivent immédiatement aux oreilles des parents des victimes du Printemps noir ? L’état de santé de Abdelaziz 1er prime-t-il sur le deuil jamais vraiment fait des mamans, des papas, des sœurs et frères de celles et ceux tombés sous les balles du premier des Bouteflika ? Car c’est lui qui a ordonné de tuer ! Je ne peux pas l’écrire autrement ! Je ne sais pas l’écrire autrement. Je ne veux pas l’écrire autrement. C’est Abdelaziz Bouteflika qui a ordonné de tirer sur des manifestants algériens, en tuant des centaines, en blessant des centaines d’autres et explosant la courbe de vie de milliers, de millions d’autres par cet acte de sauvagerie à grande échelle. Il est des sociétés autrement plus « tenues » que la nôtre, plus civilisées que la nôtre en termes de droits humains et qui n’ont pas hésité un instant à traîner dans des tribunaux nationaux et internationaux des dictateurs sur chaise roulante, ne s’exprimant que par borborygmes, les faisant au final condamner. Afin que les plaies qui ne disparaissent jamais se cicatrisent malgré tout un peu. Le fait même d’émettre aujourd’hui un doute, le plus léger qu’il soit sur la nécessité de convoquer Abdelaziz Bouteflika devant les juges est un acte d’empêchement majeur dans la démarche des familles des martyrs du Printemps noir dans leur quête de deuil et d’apaisement algérien. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
