Tête-à-tête Bensalah-Bédoui autour des projets structurants et de la politique économique à mener sur le long terme. Eh ben ! Il n’a pas dû…
… être long, ce tête-à-tête !
Oui ! j’ai le droit, moi aussi, d’organiser une semaine de la gastronomie ! Pourquoi je n’aurais pas ce droit ? Y en a bien qui organisent le mois du couscous. D’autres qui organisent le concours de la pizza la plus longue du village. Alors, pourquoi pas moi et ma semaine du goût ? Surtout que je la fais façon « thématique ». Si ! Si ! Vous avez bien lu ! Une thématique culinaire puisée directement dans le tiroir. Zut ! Elle m’a échappé, celle-là ! Je voulais écrire « terroir », bien sûr, très bien sûr ! Et j’ai même deux thèmes pour le prix d’un. Le cachir et les œufs ! Ah ! Je vois à votre regard qui s’allume que je vous intéresse, enfin. En apparence, vous pourriez me dire « que viennent faire ces deux éléments basiques, sans relief, voire même bas de gamme dans une semaine de la gastronomie » ? Les œufs, à la rigueur, ils entrent dans la confection de plats parfois illustres. Mais le cachir ? Et c’est là que l’inventivité et la créativité entrent en jeu. Le tout est de ne reculer devant rien en matière d’accommodements culinaires et de goût. Tous les grands chefs, avant de décrocher leurs étoiles, ont d’abord fait preuve d’audace. Ils ont osé des associations hasardeuses, risquées, peut-être même impensables pour les gardiens du temple du bon goût. A l’arrivée, ils ont réussi à faire admettre leurs trouvailles géniales sur les tables les plus prestigieuses du monde. Alors ? Pourquoi diantre devrais-je me réfréner, mettre une muselière sur ma toque ? Non ! J’ose, aussi ! L’omelette au cachir ! Voilà la double thématique phare de ma semaine gastronomique. Je la déclare ouverte officiellement ! Des œufs, d’un côté, du cachir de l’autre, cassons les codes et faisons voler en éclats les barrières et les coquilles. Donnons libre cours à nos fantasmes olfactifs, sensitifs et gustatifs. Et respirons à pleins poumons ! L’air ambiant est déjà délicieusement chargé des senteurs entrelacées et magiquement mélangées d’œufs et de cachir. Mumm ! Pour les estomacs fragiles, il restera toujours le thé à fumer pour rester éveillé à ce cauchemar en cuisine qui continue.
H. L.
