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Rubrique Régions

Aïn Defla La colère monte chez les agents des corps communs de l'éducation

Le bureau de wilaya du Snccopen (Syndicat national des corps communs de l'éducation nationale) a organisé à la fin de la semaine écoulée, une réunion de ses adhérents qui s'est tenue au lycée Malek-Bennabi de Aïn Defla, sous la houlette de Bahari Sid-Ali, président du bureau national de la formation syndicale.
Cette réunion à laquelle ont pris part des centaines d'agents, a eu pour ordre du jour, la consultation de la base en vue d'une stratégie à adopter afin « d'arracher les droits spoliés par des lois scélérates qui ont fait de ces milliers d'employés des personnes exploitées, sous-payées, dévalorisées souvent humiliées et qui pourtant constituent une puissante force sans laquelle aucun établissement d'éducation ne peut fonctionner si elle venait à se mobiliser et occuper la rue jusqu'à ce que l'Etat leur reconnaisse leurs droits », c'est ce qu’a déclaré M. Bahari, en prenant la parole en guise de préambule devant une assistance nombreuse, de femmes et d'hommes exerçant dans les établissements scolaires.
Bahari Sid-Ali a dénoncé la main mise des œuvres sociales par les enseignants excluant toute représentation des corps communs qui ne bénéficient d'aucun avantage.
A ce sujet, il revèle «votre syndicat est né en 2013 alors que l'Unpef et autres Cnapest qui vous ont pourtant instrumentalisés pour propulser les seuls gestionnaires de ces œuvres refusant toute autre participation notamment celle des représentants des corps communs, ce qui est un déni total de justice à votre égard »
A ce titre, il révèle aussi que « pendant que la plupart d'entre vous touche 17 000 DA par mois pour subvenir aux besoins d'un couple avec 2 et 3 enfants alors que les 9 représentants des 3 paliers au niveau du bureau national s'octroient quelque 400 millions de centimes par an uniquement pour les carburants de leurs véhicules ».
Cette catégorie de personnels des corps communs qui comptent 200 000 personnes au niveau national dont 130 000 sont titulaires et 70 000 contractuels « n'arrivent même pas à faire face au minimum vital pour leur survie rapporte-t-il. En me rendant dans une école de l'est du pays, le concierge qui m'a reçu portait 2 chaussures différentes, ne pouvant même pas en acheter une paire comme tout le monde ».
Il dénonce aussi la félonie de nombre de syndicalistes en affirmant « Des syndicalistes de tous bords se sont fondus dans l'action politique après nous avoir affamés et aujourd'hui, ces gens-là nous demandent sans vergogne d'aller voter »
L'orateur ajoute « nous, nous ne cherchons pas des responsabilités politiques, nous ne revendiquons que nos droits pour une vie décente pour nos familles ».
Et il se demande, «nous n'avons droit à aucune promotion, nous partons à la retraite pour ceux qui y arrivent, au même grade que lors de notre recrutement, c’est ça la justice et l’équité ? Quand un concierge vit concierge et meurt concierge ? » L'orateur s'interroge «comment se fait- il que l'Unpef s'impose comme notre représentant au niveau du bureau national et que cela est admis par le ministère de tutelle ? »
Lors des débats qui ont suivi la prise de parole de M. Bahari Sid-Ali, des agents, dénoncent : « Quand il y a un différend entre le directeur ou le proviseur et l'intendant, nous, agents des corps communs, subissons le diktat de l'un ou de l'autre et nous en payons le prix par de multiples pressions, chacun exerçant son pouvoir .» Reprenant la parole, le président du bureau national du syndicat des corps communs, M. Bahari dira « les autres formations ont vu leurs revendications satisfaites et leurs adhérents et leur situation sociale s'améliorer parce qu'ils se sont mobilisés, ils se sont engagés et ont mené des luttes.
Nous, nous faisons preuve de désintéressement et d'acceptation de notre situation et nous oublions que les droits ne se donnent pas mais ils s'arrachent, et c'est ce que nous devons faire si nous voulons améliorer nos conditions sociales en utilisant les moyens légaux à savoir une grève nationale de 3, 5 et 6 jours d’affilée et si l'Etat continue à faire la sourde oreille, nous occuperons la rue, il n'y a pas d'autre solution ».
Cette proposition d'actions progressives est alors soumise à l'approbation de l'assistance qui l'entérine.
Une fois que la base a donné son feu vert, M. Bahari a fait savoir que « cette proposition partagée par des bureaux locaux de bon nombre de wilayas, va être soumise au congrès qui se tient à Saïda les 17, 18 et 19 octobre et si cette feuille de route est entérinée par le congrès national, nous passerons à l'action et nous nous engageons à ne pas reculer quel qu'en soit le prix à payer, et ce, jusqu'à satisfaction de nos revendications».
Karim O.

 

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