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Rubrique Régions

Le foncier agricole L’avancée du béton, un phénomène qui prend de l’ampleur à Jijel

La wilaya de Jijel a perdu 1/3 de ses terres agricoles ces dernières années à cause d’un certain nombre de facteurs dont entre autres l’expansion urbanistique, l’exode rural des années 1990 et la prolifération des constructions illicites qui poussent comme des champignons sur des terres agricoles face au laxisme des services concernés, notamment les présidents de certaines Assemblées populaires communales qui voient en ces nouveaux occupants de ces terres comme un réservoir électoral pour leur réélection.
En effet, la superficie des terres agricoles de l’ensemble de la wilaya a enregistré une grande régression de 21 000 hectares en passant de 65 000 hectares durant la fin des années 1980 à 44 000 hectares actuellement, a-t-on appris auprès de certaines sources proches de la Direction des services agricoles . A cet effet, en dépit des instructions décrétées par les pouvoirs publics pour la protection et la sauvegarde du foncier agricole en vue de satisfaire les besoins alimentaires de la population, force est de constater que l’avancée du béton se poursuit toujours sur les plaines les plus fertiles de la wilaya. A cet effet, une simple virée dans les communes de Taher, Kaous, El Kennar, Djemaâ Beni Hebibi, nous renseigne de ce phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur.
Certains observateurs au fait de ce dossier, estiment que l’exode des populations des régions montagneuses au milieu des années 1990 est un facteur qui a contribué au rétrécissement des terres agricoles car ces personnes ont érigé leurs constructions illicites sur des terres agricoles limitrophes des centres urbains et aux communes côtières, fuyant la menace terroriste et l’isolement dont ils souffraient dans leurs hameaux d’origine dépourvus de nombreuses commodités vitales. C’est le cas des localités de Bazol, Djimar qui furent jadis de riches plaines de vignoble, Faza, Beni Ahmed qui comptaient un important nombre d’exploitations agricoles collectives et individuelles.
Actuellement, ces EAC et EAI font partie du passé car leurs terres sont envahies par une nuée de constructions illicites qui se poursuivent toujours, comme c’est le cas dans la localité côtière de Bazol relevant de la commune de Taher. D’autre part, les pouvoirs publics au niveau local ont été contraints d’amputer des centaines d’hectares de terres agricoles pour l’implantation des équipements publics, des programmes de logements toutes formules confondues , notamment dans les communes côtières. A cet effet et en vertu du décret exécutif numéro 03/313 fixant les conditions et les modalités de restitutions des terres agricoles intégrées dans le tissu urbain et l’instruction numéro 15 datée du 6 décembre 2005 décrétée par le chef de gouvernement et portant l’extraction des terres agricoles situées en dehors du domaine urbain, l’instruction n° 2 du 12 mai 2013 du Premier ministre stipulant le déclassement des terres agricoles en vue de satisfaire les besoins nécessaires concernant la réalisation des projets publics de développement.
Ces actions ont permis l’exploitation de centaines d’hectares du foncier agricole pour la réalisation des équipements publics dont 400 hectares suite à une délibération de l’Assemblée populaire de wilaya et l’accord de la commission interministérielle chargée de l’extraction des terres agricoles.
A cet effet, la ferme pilote Adouane-Ali située à l’entrée de la ville de Jijel est un modèle type de ces extractions ces dernières années et dont 120 hectares ont été affectés pour la réalisation d’un nouveau pôle administratif abritant plusieurs directions de l’exécutif. Il convient de souligner par ailleurs que de nombreuses exploitations agricoles collectives et individuelles ont été détournées de leur vocation. Elles se sont transformées en parcs de matériaux de construction à l’image de celles se trouvant en bordure du chemin de wilaya D135 reliant Taher à Chekfa .
Selon certaines indiscrétions, un nombre non négligeable de ces exploitations ont été vendues par ces exploitants qui ont un droit de jouissance et non un acte de propriété. il y a lieu de souligner également que l’avancée du béton a amputé le périmètre destiné à l’irrigation des plaines de Kaous, Emir Abdelkader, Taher, El Kennar de plus de 700 hectares qui ont été affectés pour abriter le pôle universitaire de Tassout , une partie de la pénétrante autoroutière reliant Jijel à la ville d’El Eulma, à Zhun de Tassifet et la ferme Adouane-Ali.
Bouhali Mohammed Cherif

 

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