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Rubrique Soit dit en passant

La conscience au cœur des gradins !

Elle se conjugue à tous les temps. Celle des jeunes des stades plus au fait de la crise qu’on le croit. Assimilés à la lie, nos pseudo-délinquants chantaient leur mal-être en milieu clos. Mais plus aujourd’hui. Ils font mieux. Après avoir occupé la rue et donné le ton à des manifestations transformées en grandioses rencontres hebdomadaires, ils reviennent régulièrement booster le Hirak et lui donner un coup de pouce non négligeable. Parmi ceux qui occupent les stades et qui s’y rendent, pas seulement par amour du foot, mais aussi pour se retrouver autour de rêves communs, il y en a qui finissent par baisser les bras et opter pour des embarcations de fortune, même s’ils sont de moins en moins conquis par les traversées meurtrières.
Ils reviennent régulièrement tâter du Hirak et prendre la température de la rue. Si elle est basse, ils la raniment. Leur engagement force l’émotion.
Ils ont leur hymne, leurs propres cris de ralliement et ils ont ce qu’ils partagent avec les autres. Ceux de leurs concitoyens qui ne fréquentent par forcément les stades, mais qui rêvent d’un futur identique. Croire en soi passe par l’obligation de croire en les autres.
Je n’y avais pas fait attention. C’est une amie qui m’a raconté cette histoire émouvante qui va et vient entre les stades et la rue. Lorsque les instruments qui animent les gradins descendent dans la rue, cette dernière reprend des couleurs et il est vrai que l’on y chante et danse différemment ! L’ambiance festive, c’est à eux qu’on la doit. Ils y contribuent en grande partie. Plus question pour eux de rester confinés dans les stades où ils se racontaient leur mal-être, leurs rêves et leurs espoirs, sans aller jusqu’à débattre de moyens pour s‘en sortir. Jusqu’au jour où la rue leur a permis d’entrevoir la solution. Avec le Hirak, ils ont conquis la rue et ce qui va avec.
Envier le bonheur des autres sans oser rêver aux siens. A ses propres capacités d’en construire un, connaissant la capacité de nuisance d’un système qui a la force pour lui. Et voilà qu’aujourd’hui ils y croient, retournent à cet espace repris à l’interdit et cultivent une poésie qui fleurit au-delà des murs du stade.
M. B. 
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