On serait, presque, tentés d’y croire !

Qui oserait nier que le système de subventions, tel qu’il est conçu, ne profite pas exclusivement aux familles qui en ont le plus besoin ? Cela étant dit, sur quels critères se base-t-on pour parler de déséquilibre  budgétaire ? Quand on a le pouvoir de faire capoter toute tentative qui irait à l’encontre des privilèges concédés aux députés, tous les stratagèmes sont bons pour y arriver. Ils ont une retraite à vie, mais ça ne leur suffit pas. Ceux qui ont quitté l’APN vont, grâce à leurs successeurs, bénéficier de 250 millions chacun. Une prime pour services rendus à la nation ? Il y a quelques jours, on avait presque envie de devenir leur ami. Parce que ça ne déplaisait pas que les subventions dominent le débat. On a failli croire que cette Assemblée-là allait enfin s’intéresser aux préoccupations citoyennes. On avait perdu l’habitude que la chambre basse se préoccupe d’autre chose que de ses avantages. Indéniablement, nos représentants du peuple ont des rapports toujours compliqués avec les choses qui marchent et mènent au succès !  Est-ce qu’à une époque antérieure, il n’y avait pas plus de gens déterminés à bien faire les choses ? Des personnes pour lesquelles il est plus qu’évident de remplir la mission pour laquelle elles ont été soit élues soit imposées. Dans toutes les branches d’activités, il y a ceux qui considèrent que la réussite est un domaine réservé. Ceux qui n’aiment pas les empêcheurs de tourner en rond ! Ceux dont on dit qu’ils ne laissent la place à aucune complaisance à l’égard des partisans du moindre effort. 
L’engagement à l’égard des plus démunis, destiné à enrayer la précarité ou à tout le moins à en stopper la progression, se serait-il à ce point figé ? N’oublions, jamais, quand nous leur faisons des reproches, de rappeler qu’il s’agit là, prétendument, de représentants du peuple. Une faune à part qui a toujours une idée lumineuse à vendre quand elle n’est pas occupée à cadenasser le bureau d’un supérieur ! Des parlementaires qui donnent leur avis là où on ne le leur demande pas et qui proposent de plumer les autres au lieu de faire don de leur salaire quand ils sont payés à ne rien faire ! 
M. B.