A propos de ces appels qu’alimentent de sombres crétins qui n’en mèneraient pas large s’ils en prenaient sérieusement pour leur incitation au crime, l’arbitrage n’étant pas celui que l’on voudrait, beaucoup regrettent qu’il ne soit pas plus efficace. Le lecteur dont je n’avais pas fini, hier, de partager la contribution, explique l’absence de fermeté dans la réaction par ce qui suit :
«le combat à mener est culturel et concerne tous les espaces. Je pense que le mal est profond car même si le type de comportement violent de cet agresseur n’est pas légion, beaucoup s’autorisent des réflexions pour tout ce qui touche à la religion. Certains rigoristes influencés par une idéologie venant d’ailleurs considèrent que le fait de manger dans la rue, de parler, de sortir, de courir, ne serait réservé qu’aux hommes et que les femmes qui s’autorisent ces libertés sont des débauchées. Elles feraient du mimétisme pour ressembler aux Occidentales !
Comme si la liberté, l’égalité des droits étaient des valeurs strictement occidentales et non des valeurs universelles !
Plusieurs questions quant à cette agression et aux appels à la violence diffusés sur le Net restent en suspens.
Est-ce qu’une enquête sera diligentée pour déterminer la responsabilité du gendarme qui n’a pas enregistré la plainte de la victime ? Ce gendarme qui, au lieu d’appliquer la loi, s’autorise à donner un avis moralisateur.
Le ministre de la justice, en réponse à des questions de députés, affirme que l’auteur des appels à l’agression à l’acide a été arrêté. Cette simple information ne suffit pas ! Qui est-il ? Quelle est son activité ? Quel est son milieu ? Quelles sont ses connaissances ? Quelle idéologie malsaine le guide ? Toutes ces questions ont certainement été posées par les enquêteurs, mais bien d’autres restent en suspens. La population est en droit de connaître les conclusions de l’enquête.
Quand abordera-t-on les contradictions entre une Constitution qui reconnaît l’égalité des droits des femmes et des hommes et le code de la famille qui maintient la femme dans un statut inférieur sous l’autorité de l’homme ?»
Impressionnante, la plaidoirie ! C’est un homme qui en est l’auteur.
M. B.
