Une ultime tentative de sauver la face ? La sortie de Charaf-Eddine Amara, en marge de la rencontre amicale de la sélection nationale des locaux qui affrontait dimanche soir à Blida son homologue du Togo, a tout l’air d’une action réfléchie du président-démissionnaire pour regagner l’estime de quelques parties parmi les vrais décideurs.
Car évoquer à nouveau des questions sur lesquelles Amara avait «tranché» aussitôt sa démission publique faite ne peut être expliquée autrement. Le dossier de la FAF introduit auprès de l’instance de Zurich au sujet du match Algérie-Cameroun, d’abord, et à propos duquel Amara Charaf-Eddine avait avoué qu’il ne veut pas donner de faux espoirs au peuple algérien. Dimanche soir, face à la presse venue s’inquiéter de la «situation du football national», le président-démissionnaire a parlé. Et autrement. «Il y a une injustice, une injustice envers l’Algérie. Nous avons introduit un recours. Nous avons présenté un dossier solide à la FIFA. Personne ne sait ce qui va arriver le 21 avril, l’équipe nationale a subi une injustice et nous avons fourni tous les indices nécessaires à la Fifa», a-t-il signifié avant d’annoncer que sa structure fera appel à des experts juridiques de renom pour faire entendre sa voix.
Pour le cas du sélectionneur Djamel Belmadi, Charaf-Eddine Amara annonce des «signes positifs» pour que Belmadi poursuive sa mission à la barre technique des Verts. «Je discute avec Belmadi, pour être honnête nous n’avons pas évoqué ce sujet. Il a demandé à ce qu’on lui laisse du temps, le choc a été dur pour nous tous, je comprends sa situation. Il y a des signes positifs, effectivement, mais il n’y pas de décision pour l’instant.» Difficile de le suivre. Et de le croire. Des sources proches de…Belmadi avancent le contraire. A savoir que les «liens sont coupés» depuis le dernier face-à-face dans le vestiaire réservé au staff technique de la sélection au stade Mustapha-Tchaker, à la fin du match Algérie-Cameroun. Ce jour, Amara «a lâché quelques mots puis s’est éclipsé», précise notre source qui se demande si le président-démissionnaire n’est pas en train de pousser Belmadi à… rompre le contrat.
M. B.
