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ÉCHEC DE SA DÉMARCHE, PRÉDICTION CONTRARIÉE SUR LE 5e MANDAT Les paris perdus de Makri

La toute dernière démarche politique portant consensus national voilerait mal les intentions prêtées à son promoteur, Abderrezak Makri, qui viserait un double objectif : celui de locomotive de l’opposition qui constitue le dessein majeur avec son objectif subsidiaire et néanmoins tout aussi important, sa mainmise définitive sur le mouvement qu’il préside.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - «L’initiative du MSP porte en son sein les germes de sa propre mort», nous affirmait, juste à l’annonce de cette initiative, un cadre de la mouvance verte. Dissident du mouvement Nahda, notre interlocuteur estimait que, comme toutes les précédentes initiatives similaires, celle-ci est «vouée à l’échec» parce qu’elle «n’émane pas d’un débat politique collectif, reprochant à la direction du MSP d’avoir choisi de faire «cavalier seul». Pour un autre cadre de la mouvance, député de son état, la quasi-totalité de ce genre d’initiatives sert «des objectifs particuliers et des agendas partisans et personnels». Une première prédiction qui s’est révélée avec le refus essuyé par le président du MSP de la part non seulement des partis de l’allégeance qui ont consenti, néanmoins, à le recevoir, mais également de ses pairs naturels de mouvance et même ceux de la défunte CNLTD (Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique).
Pour le FLN, le RND et leurs compères de l’allégeance, leur niet «coule de source» en ce sens qu’ils avaient saisi la «quintessence» de la démarche du MSP qui n’était, selon eux, qu’une version «maquillée» et «relookée» de la fameuse transition démocratique contenue dans les documents sanctionnant les deux conférences de Mazafran de l’opposition. Car, il a beau essayer de la présenter dans un nouvel «emballage» portant consensus national que le FFS avait déjà présenté il y a quatre ans de cela, avec le même sort, et il a beau jouer sur le «lexique» et la «sémantique», allant parfois jusqu’à se fourvoyer dans des contradictions, Makri s’est heurté à sa propre «ruse» que ses interlocuteurs, notamment de l’allégeance, ont décelée et lui ont renvoyée à la figure.
Sa démarche signifie bel et bien une transition démocratique, soit le passage d’une situation à une autre avec ce qu’elle suggère comme départ du régime en place. Une transition «imposée» et «dictée» par une situation de crise politique, selon Makri que les partisans du régime réfutent catégoriquement. Et pas que cette réalité puisque le président du MSP s’est vu signifier par Ould-Abbès, Ouyahia et leurs pairs de l’allégeance que s’il y a avait consensus à faire, c’était autour de la candidature tranchée dans leur camp, du président de la République pour un cinquième mandat de suite. Il faut dire que les patrons du RND et du FLN n’auraient jamais agi de la sorte s’ils ne s’appuyaient pas sur un rapport de force qu’ils savaient en leur faveur, ou tout au moins en défaveur de l’opposition. Un détail de taille que Makri ne néglige pas certes mais qu’il a, néanmoins et de tout temps, «déconnecté» de la rue avec ce qu’elle suppose comme soutien et mobilisation populaires à faire valoir à l’occasion de tout dialogue et de toutes négociations politiques. «On ne consent pas à discuter avec son adversaire qu’une fois certains que le rapport de force est en notre faveur», soutient une source du parti qui a requis l’anonymat. A moins, poursuit-on, que l’objectif est ailleurs, avec des velléités de «se donner l’allure de leader de l’opposition pour mieux se positionner en négociateur attitré avec le pouvoir mais aussi pour un dessein interne au parti, celui d’asseoir son hégémonie».
Même la précaution du président du MSP, à savoir inscrire sa démarche dans le cadre institutionnel avec respect des rendez-vous électoraux, ne lui a été d’aucun apport tant ses interlocuteurs partisans du sérail ont fait montre d’intransigeance à s’en tenir à leur propre agenda au nom de ce même rapport de force qui, il est vrai, n’avance pas publiquement. Ce à quoi le président du MSP s’est limité à revendiquer la transparence et la régularité des élections dont celles présidentielles du printemps prochain car, ne cesse-t-il d’avertir, au cas de l’échec «temporaire» de cette démarche portant consensus national, un plan B est prévu en «rejoignant toutes les autres initiatives déjà avortées» mais une chose est sûre, tenait-il à rassurer dans sa toute dernière conférence de presse à l’occasion de laquelle il a présenté sa démarche. «Nous ne serons pas des spectateurs en avril prochain», disait Makri qui semble également perdre un autre pari. Se prévalant d’«indices» et se fiant aux «développements» liés notamment au scandale des 701 kg de cocaïne saisis au port d’Oran, fin mai dernier, avec la cascade de ramifications au plus haut sommet de l’Etat et de limogeages qu’il a charriés, le président du MSP a cru y «puiser» de nouvelles «certitudes».
Celle d’un 5e mandat pour le président de la République, qui serait compromis car, disait-il, de plus en plus «incertain». Une prédiction que d’autres développements contrarient puisque l’option de la prolongation du bail présidentiel pour Abdelaziz Bouteflika se précise et se fait inéluctable. Avec, en prime, une certaine «arrogance» des partis du pouvoir et ceux gravitant autour, qui s’évertuent, désormais, à multiplier les leçons de démocratie et de respect de la souveraineté populaire «dans des versions perverties de celles que l’opposition ne cessent de réclamer dans ce qui a tout l’air d’être un dialogue de sourds», soutient, pour sa part, un observateur de la scène politique nationale.
M. K.
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