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Rubrique Le Soirmagazine

ATTITUDES Première année chômage

Ramadhan n’est plus. On a fêté l’Aïd  dans la joie et la bonne humeur avec, cependant, un petit mélange de stress pour  les collégiens et lycéens qui affronteront les examens de fin de cycle. 
Les vacances n’ont pas encore sonné pour les parents et leurs enfants. Après s’être goinfré de gâteaux de toutes sortes, grillé de la viande en bord de mer, on épluche les dernières leçons sous l’œil vigilant de maman. Et ce n’est pas tout ;  il faut attendre les résultats ! Encore une rude épreuve à passer. 
Des prières matin et soir pour garantir le succès, des menaces pour les «fainéants» qui s’en fichent du bac et préfèrent profiter des moments agréables entre copains.
 «De toutes les façons, ils ne sont pas faits pour les études, convaincus qu’ils émargeront au chômage au sortir de l’université et, quand on leur demande quelle est leur situation sociale, ils répondront avec    ironie : «Première année, chômage.»
Alors ils ont décidé de ne plus perdre de temps et, déjà, ils s’exercent à de petits commerces pour se faire la main. Mais les parents ne sont pas de cet avis. «Tu veux que je sois la risée des voisins ? regarde les enfants de Zahia, ils sont tous universitaires, il ne reste plus que le dernier. Il se tue aux révisions, inquiètant sa maman, il veille toute la nuit. Il ne dort presque pas. Je l’observe tous les jours de la semaine avec son sac à dos sortir tôt le matin pour ses cours de rattrapage, pendant que toi tu roupilles jusqu’à midi.» Ayant la répartie facile, il n’hésitera pas à rappeler à son paternel que parmi les cinq diplômés que l’on cite en exemple, il y a un seul qui a réussi à arracher un emploi comme vendeur dans un centre commercial avec son magister en management. 
«C’est logique. Quand on habite dans un quartier populaire, quand le père travaille à l’usine et la mère, femme de ménage, on ne peut pas espérer mieux.»

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